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 We've got scars from battles nobody won.

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Baxter Madden
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MessageSujet: We've got scars from battles nobody won.   We've got scars from battles nobody won. Icon_minitimeLun 15 Déc - 20:13

I don't know much, but I know myself and I don't want to love anybody else. So let's break the spell and lift the curse. Remember when we fell for each other head first.

Une fois de plus, un silence pesant était retombé dans la maisonnée. Plus les journées s'égrenaient et moins la cohabitation s'annonçait facile pour les deux jeunes hommes. Pourtant, on ne pouvait pas dire qu'il s'était passé grand-chose durant cette dernière semaine. Baxter avait repris une activité professionnelle, pour s'occuper le corps et l'esprit en plus d'un besoin financier évident, et Carson s'était discrètement renfermé sur lui-même depuis le séjour de son neveu chez lui. Son comportement demeurait incompréhensible aux yeux du petit britannique qui ne jugeait pas la situation différente, évoluée ou même aggravée. Ils avaient pris le temps de discuter davantage, au calme, sans arme d'aucune sorte, et malgré cela la tension était inexplicablement revenue. Il n'était plus braqué comme au premier jour de son retour mais l'envie de faire un pas dans sa direction s'était éteinte avec l'espoir de voir naître un jour quelque chose entre eux. Ils n'étaient définitivement plus sur la même longueur d'onde, il n'était plus nécessaire de faire des efforts inutiles qui coûtaient énormément sur le plan moral. Bientôt, il récupérerait son appartement à Chicago et seulement à ce moment là les choses pourront s'améliorer. Baxter ne supportait plus cette ambiance bien trop lourde et ce manque grandissant d'intimité, même si le propriétaire des lieux restait continuellement de son côté. Ce n'était plus vivable pour l'un comme pour l'autre. Il n'était pas sain de craindre chaque mouvement effectué sous ce toit. Il n'avait pas pour habitude de calculer la moindre de ses actions et chacune de ses paroles. Il n'était pas chez lui, il ne l'avait jamais été d'ailleurs, et ce point Carson s'était toujours efforcé de le souligner, souvent en vain car le petit brun n'en faisait alors qu'à sa tête. Son statut d'invité l'empêchait de faire bien des choses. Néanmoins il restait un convive respectable, il nettoyait toujours derrière lui lorsqu'il utilisait la cuisine ou mangeait dans le salon. Et jamais cette partie de la maison n'était désordonnée malgré les nombreux vêtements qu'il possédait. Tous les jours, il s'amusait à faire et défaire les draps du canapé au cas où Carson souhaiterait occuper la pièce durant son absence. Il ne désirait pas transformer le salon en chambre, c'était temporaire. Et le temporaire avait toujours une date de fin.

Même si la fin semblait toute proche, le britannique ne se sentait pas pour autant rassuré, alors qu'il le devrait. Quitter ces lieux était supposé calmer ses angoisses et apaiser son quotidien. Au lieu de cela, il avait une nouvelle fois cultivé de sérieux troubles psychologiques qui le conduisaient encore et toujours à se faire du mal à lui-même. Il n'était visiblement pas prêt à abandonner cette fâcheuse habitude. Il s'était désormais remis à papillonner à gauche et à droite non pas par envie mais par désespoir. Il se punissait clairement, du moins cela n'était pas évident au premier coup d’œil, en infligeant à son corps des choses qu'il ne désirait peut-être pas. Le peu d'estime qu'il possédait envers son propre corps était ahurissant. Plus les années passaient, moins cela s'arrangeait. Lorsqu'il avait été embauché dans ce lycée, sa vie sentimentale était déjà désastreuse. C'était exactement à cette période de sa vie qu'il avait rencontré Carson. Les hommes entraient alors dans sa vie en coup de vent et en sortaient tout aussi rapidement. Il couchait à tout-va, sans réfléchir, et choisissait volontairement des conquêtes qui ne le traiteraient pas avec le plus grand des respects. Heureusement son collègue avait changé la donne, parvenant probablement sans s'en rendre compte à diminuer les coups d'un soir dérangeants. Seulement le sexe était la clef de leur relation, du moins elle l'était devenue avec le temps, ils étaient à l'époque physiquement accros l'un à l'autre. C'était dans ces conditions précises qu'il était tout de même tombé amoureux de lui. L'américain avait longtemps été son fuck-buddy avant d'obtenir une place de choix dans son cœur. Peut-être qu'en recommençant ses conneries, il parviendrait à trouver un homme bien parmi tous les déchets de Chicago ? L'idée semblait ridicule et absurde pour quelqu'un ayant un minimum de bon sens mais Baxter était bien incapable de réfléchir par ses propres moyens. Raison pour laquelle il venait de se faire raccompagner par un homme qu'il n'avait vu que deux fois dans sa vie. Il devait être une heure du matin passée lorsqu'il franchit la porte, surpris de trouver la lumière encore allumée.
« Carson? » demanda-t-il d'une voix faible, ne souhaitant pas le réveiller si jamais il s'était endormi en oubliant de tout éteindre sur son passage. Il effectua plusieurs pas dans la maison, retira ses chaussures et son manteau avant de finalement remarquer la présence du professeur de sciences dans le couloir menant à sa chambre. « Carson ! » s'exclama-t-il avec plus de force en courant jusqu'à lui pour se mettre à genoux à ses côtés. Tout un tas d'idées noires lui traversèrent l'esprit, il songea même à un arrêt cardiaque durant un quart de seconde. Mais l'odeur désagréable et amère du whisky le mit sur la bonne piste. Dans une grimace et un soupir prononcé, il lui mit une petite claque, puis une autre étant donné que son geste ne produisit aucune réaction directe chez le jeune homme. « Allez réveille-toi, s'il te plaît ! » s'emporta-t-il en attrapant son menton barbu pour lui secouer légèrement le visage.
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Carson Haynes
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MessageSujet: Re: We've got scars from battles nobody won.   We've got scars from battles nobody won. Icon_minitimeMar 16 Déc - 17:07

Carson Haynes était un grand garçon, indépendant, sûr de lui, dont le tempérament correspondait parfaitement à l’imposante stature. Il était celui vers lequel les gens perdus aimaient naviguer parce qu’il émanait de lui cet attirant halo de sécurité et d’optimisme. Rares étaient les occasions durant lesquelles il avait perdu ces caractéristiques qui faisaient de lui un homme sur lequel tout le monde pouvait compter. Et pourtant. Carson Haynes n’était pas infaillible. Il était comme n’importe qui et quand le sort s’acharnait sur lui, ses larges épaules abandonnaient la partie. Une fois, par le passé, était-il tombé aussi bas, prêt à lâcher prise, prêt à tout envoyer balader pour ne plus avoir à subir les accès de colère d’un destin injuste. Plus de cinq années s’étaient écoulées depuis ces événements, et si son quotidien actuel n’était pas aussi morose qu’alors, il se sentait sur le point de rechuter. Gravement. Il avait déjà recommencé à abuser de la boisson au cours des dernières semaines, à se refermer sur lui-même quitte à refuser toutes les propositions de sortie de la part de ses amis, à se montrer plus aigri que d’ordinaire avec les inconnus. Son sommeil d’habitude lourd et facile à trouver, était devenu léger et distant. Son médecin avait été généreux en lui prescrivant des somnifères qui l’aidaient, au moins un peu, à ne pas sombrer dans la folie qui allait de paire avec une grosse fatigue. Mais même lorsqu’il les avalait, il pouvait encore entendre la voix de sa sœur, surprendre la silhouette de Baxter monter dans le véhicule de cet inconnu, discerner l’inéluctable malheur vers lequel il se dirigeait s’il continuait sur sa lancée. Il était perdu, perturbé, loin du Carson qui aurait su quoi dire et faire en pareille situation. Il voulait se retrouver, sortir sa tête de l’eau et respirer comme avant. Il en avait plus qu’assez de souffrir le martyre pour une raison qui le dépassait. En plus d’être épuisant pour lui, cela devait également devenir difficile à gérer pour ses proches. La dernière fois qu’il avait souri remontait à son week-end passé en compagnie de son neveu. Depuis lors, plus rien. Il s’amusait même à fuir Baxter qui ne lui avait pourtant rien fait de mal, alors que leurs rapports semblaient s’être un tant soit peu améliorés. Quel gâchis.

Il n’était sorti qu’une seule fois de sa maison, ce jour-là, pour aller se racheter une bouteille de whisky, parce qu’il estimait que le tiers qui restait dans son actuelle ne suffirait pas. Ou par précaution. Au final, il rentra et s’enfila verre sur verre, tant et si bien qu’il fut pris d’un vertige lorsqu’il se dirigea vers sa chambre, aux alentours de minuit. Il se laissa tomber au sol, en évitant dans un bon réflexe de renverser une goutte de son précieux breuvage jusqu’à ce que ses fesses touchât par terre.
« Merde, » jura-t-il lorsqu’il constata qu’il lui était impossible de se relever tant sa tête lui tournait. Darwin accourut vers lui pour s’assurer que son maître ne s’était pas fait de bobo et resta un moment près de lui, au cas où, jusqu’à ce que Carson le congédie d’une voix bourrue. Le chien repartit aussitôt se coucher dans son panier, dans un grand soupir las, comme si lui aussi en avait assez du cinéma du propriétaire des lieux. « Moi aussi, je me déteste, t’en fais pas ! » Il cligna plusieurs fois des paupières, réfléchissant à un moyen d’au moins éteindre la lumière, mais il tomba endormi avant de pouvoir le faire. Le verre se renversa à côté de lui quand ses bras retombèrent mollement autour de son corps. L’image était aussi tragique que dégradante. Le pire restait cependant à venir ; en effet, une heure plus tard, il n’entendit pas la porte d’entrée claquer ni les appels de Baxter, mais il se réveilla en sursaut lorsqu’il sentit une claque puis une étreinte sur son visage. Il toussota, histoire de prendre quelques secondes pour retrouver ses esprits et se remémorer ses derniers souvenirs conscients. S’il reconnaissait l’individu qui lui faisait face et le couloir dans lequel il se trouvait, il ignorait ce qu’il faisait assis par terre, dos contre le mur. Il était en possession de suffisamment de moyens pour se sentir honteux d’avoir été trouvé dans un tel état par son colocataire temporaire. « Baxter... Je... J’ai dû faire un malaise, je ne sais pas ce qui s’est passé, » mentit-il sans conviction. L’Anglais n’était pas idiot, il était professeur de mathématiques donc savait résoudre des équations plus complexes encore que la situation actuelle. Avec maladresse, il essaya de se relever en prenant appui sur le mur voisin mais rata son coup et se rattrapa à la place à l’épaule de Baxter. « Pardon, » maugréa-t-il dans sa barbe sans retirer sa main pour autant. « Ma tête me fait un mal de chien, bon sang... »
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MessageSujet: Re: We've got scars from battles nobody won.   We've got scars from battles nobody won. Icon_minitimeMer 17 Déc - 18:41

En effet, le petit britannique n'était pas dupe. Si la possibilité d'un quelconque malaise lui avait traversé l'esprit dans un premier temps, il n'avait plus hésité du tout en remarquant la présence du verre renversé aux côtés de Carson. L'odeur du whisky était par ailleurs très forte, elle lui picotait les narines et ce n'était pas forcément agréable à cette heure-ci de la nuit. Il avait lui-même un peu bu durant la soirée, il était anglais après tout, mais contrairement à son colocataire il tenait encore sur ses jambes. N'émettant aucun jugement, il fut tout de même rassuré de le savoir indemne, une mauvaise chute pouvait s'avérer très dangereuse surtout pour un corps à ce point alcoolisé. Même si tout semblait désormais opposer ces deux-là, Baxter ne souhaitait pas son malheur, du moins pas de cette manière. S'il s'était souvent surpris à le maudire chaque fois qu'ils se querellaient, jamais dans son esprit il n'arrivait à des conclusions drastiques. Et le voir dans une telle position de faiblesse était surtout dégradant, cela l'était pour tous les deux à dire vrai. L'alcool qui s'était écoulé du verre traversait le couloir en un filet irrégulier et difforme, il se sentait légèrement gêné d'avoir ainsi trouvé son ami dont le pantalon s'était un peu imbibé du liquide. « Ça va aller, » dit-il simplement à la suite de ses excuses qu'il savait fausses. Il n'avait aucunement besoin de savoir ce qui s'était véritablement passé ni pourquoi ou comment il s'était retrouvé assoupi dans ce couloir. Le professeur de sciences n'avait pas à se justifier devant lui, il ne lui devait strictement rien. Il resta au sol lorsqu'il tenta de se relever et grimaça sitôt qu'il prit appui sur son épaule, principalement faite d'os. Dans un léger soupir, il se remit debout et tendit sa paume dans sa direction pour lui intimer d'attendre ici. « Je vais te chercher de l'aspirine, ne bouge pas, d'accord ? » Ce n'était pas comme s'il pouvait aller bien loin mais il préférait le prévenir. Il valait mieux éviter une autre catastrophe, qu'il casse quelque chose ou pire, qu'il se casse quelque chose. Mêlant la gestuelle à la parole, il courut à grandes enjambées jusque la salle de bain où il récupéra des cachets avant de disparaître vers la cuisine pour remplir un verre d'eau. Il revint ensuite auprès de Carson et s'agenouilla à ses côtés. « Tiens, avale ça pour commencer. » Il plaça le verre dans sa main gauche mais se saisit de la droite pour la guider elle aussi jusqu'à l'objet. Il ne s'agissait que d'eau mais le jeune enseignant se sentirait probablement davantage mal s'il s'en renversait dessus en voulant boire. Il le laissa avaler l'aspirine à son propre rythme et se mit, de son côté, à éponger grossièrement le sol avec la tonne d'essuie-tout qu'il avait aussi ramené en passant.

Abandonnant les papiers en boules dans un coin près du mur, il reporta son attention sur le propriétaire des lieux, soucieux.
« Je vais essayer de te remettre debout mais il va falloir y mettre un peu du tien aussi... » Il tenta un sourire engageant tout en se doutant du peu de réactivité de la part du grand échalas. Il attrapa son bras et l'incita à le passer autour de son cou tandis qu'il s’accroupissait. La manœuvre lui paraissait complexe mais si Carson donnait ne serait-ce qu'un peu d'énergie, ils arriveraient à le relever, une petite impulsion suffirait. Plusieurs tentatives furent nécessaires pour parvenir à le faire tenir sur ses deux jambes bien tendues et lorsque ce fut fait, Baxter s'octroya un soupir de soulagement. Même si la bataille était loin d'être finie, c'était une légère victoire. « Une bonne douche te fera le plus grand bien, crois moi. » Mettant un pied l'un devant l'autre, il l'entraîna jusque la salle de bain et le plaça contre un mur le temps de le déshabiller. Sa chemise ne fut pas bien compliquée à retirer, en deux ou trois mouvements c'était bouclé. « Pardon, » s'excusa-t-il lorsque sa main froide entra en contact avec son flanc, à l'inverse, bouillant. « Il faut que j'enlève le bas, » se justifia-t-il en baissant ses grands yeux clairs vers son pantalon. Il défit la ceinture, la braguette et bloqua un quart de seconde avant d'abaisser le bout de tissu jusqu'à ses genoux. « Tu crois que tu peux finir de te déshabiller ? » demanda-t-il en reculant d'un pas pour aller actionner le jet d'eau de la douche et le régler à une température tiède, pas trop froide mais pas trop chaude non plus, Carson devait récupérer ses esprits. Il revint néanmoins jusqu'à lui pour lui servir d'appui humain, quelque peu embarrassé. « Tu as besoin d'aide ? » souffla-t-il pour faire la conversation. Sauf que ses paroles sonnèrent bizarrement car le jeune homme se trouvait désormais en boxer.
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Carson Haynes
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MessageSujet: Re: We've got scars from battles nobody won.   We've got scars from battles nobody won. Icon_minitimeJeu 18 Déc - 13:42

La honte était sans aucune discussion possible le sentiment le plus désagréable aux yeux de Carson. Il recevait plutôt bien le mépris, éprouvait fréquemment la haine, le dégoût ; même les émotions douces-amères, qui étaient compliquées à déchiffrer, ne le faisaient pas autant souffrir que l’embarras, la sensation d’être un boulet enchaîné au pied d’un pauvre individu qui n’avait jamais demandé à le traîner dans son sillage. Baxter n’aurait jamais dû rentrer aussi tôt, et encore moins le trouver dans un pareil état. Il n’avait pas de mot autre que dégradant pour qualifier la situation dans laquelle il se trouvait actuellement, à attendre que son ancien ami ne lui ramène un cachet pour adoucir au moins temporairement sa migraine. Il essaya, durant ce laps de temps, de frotter la tache laissée par le whisky renversé et qui ressemblait presque à de l’urine, à cause de la mauvaise luminosité et de l’endroit où il avait coulé. Sauf que l’odeur ne trompait, heureusement, pas. « Merci, » souffla-t-il avec une expression penaude sur le visage lorsqu’il attrapa d’une main tremblante les deux capsules d’aspirine et les guida dans sa bouche, puis il laissa le Britannique lui donner, littéralement, un coup de main avec le verre d’eau, qui lui paraissait bien trop lourd à cause de ses bras encore engourdis par l’alcool. Il avait honte, il était incapable de le regarder dans les yeux, et pourtant le pire restait à venir pour les deux. Incapable de faire autre chose que gronder, tel un ours blessé, à chaque proposition de la part de Baxter, il le laissa tout de même prendre les rênes de la situation et essayer de le relever. Il reprit appui sur le mur pour ne pas lui infliger le fardeau de tout son poids en même temps, et ils finirent par réussir la manœuvre. Carson se retrouva à nouveau sur ses deux pieds et il réalisa alors la complexité de se rendre jusque sa salle de bain, qui n’était pas à deux mètres de là, au bout du couloir. Il avait pris pour acquis la capacité de marcher, depuis des décennies, mais il se promettait d’être plus reconnaissant sitôt son taux d’alcool dans le sang redescendu. Il eut envie d’hurler à la mort quand ils furent tous les deux dans la pièce et que Baxter entreprit de lui enlever ses habits dans des gestes tout sauf attrayants, mais même cela était un calvaire tant son cerveau n’était pas sur la longueur d’onde du reste de son corps. En outre, la honte l’empêchait d’articuler des paroles cohérentes.

« C’est bon, je devrais y arriver... » Il posa ses fesses contre le lavabo afin de ne pas perdre l’équilibre et glissa ses doigts dans l’élastique de son boxer, ultime vêtement qui le préservait de la dégradation ultime. « Est-ce que tu peux te retourner, s’il... s’il te plaît... » Il combattit avec vaillance son sous-vêtement avant de finalement le faire atterrir par terre. Victoire. Il se redressa en s’agrippant au soutien le plus proche, le bras de Baxter, et tituba en direction de la cabine de douche. Le grand pas nécessaire pour rentrer à l’intérieur fut pénible mais il y parvint et fut récompensé par l’agréable sensation de l’eau sur son visage. Il s’habitua peu à peu à ce contact, ne bougeant plus l’espace de deux minutes, puis retrouva l’usage de ses membres. Il attrapa le savon qu’il frictionna sans force sur son corps anesthésié par la bouteille de whisky ingurgitée. Un long moment plus tard, il rouvrit la porte de la douche et fut surpris de trouver Baxter en train de l’attendre. N’avait-il rien de mieux à faire ? N’était-il pas fatigué de sa soirée dehors ? Il mit une main en coupe sur son intimité qui n’avait pourtant pas de secrets pour son ami, et se racla la gorge. « Est-ce que tu... » Il n’eut pas l’occasion de terminer sa question que sa serviette apparut par magie devant ses yeux. Il se frotta grossièrement les bras et le ventre, sortit en mettant de l’eau partout puisqu’il n’était pas en mesure de se plier pour essuyer ses pieds. Le tapis de bain récolta heureusement le surplus et s’en occupa à sa place. « Je suis désolé, » murmura-t-il en nouant dans des gestes maladroits la serviette autour de sa taille. « Je ne sais pas quoi dire, je... » Suis une pauvre larve en pleine crise existentielle, je n’ai pas supporté de te savoir avec un autre ? Non, il n’était pas encore temps pour une telle déclaration. Il ne serait jamais temps. Maintenant que son corps était propre, il se débarrassa de son haleine alcoolisée en se brossant les dents, sans jamais oser regarder son reflet dans le miroir. Il pouvait se douter qu’il était affreux à regarder, il n’avait pas besoin de preuve. Dans un effort surhumain qui lui coûta au moins la moitié d’un poumon, il se tourna vers Baxter et lui demanda : « Est-ce que tu pourrais me rendre un dernier service et me conduire dans la chambre ? » Il remua les lèvres avec nervosité, mal à l’aise durant tout le trajet jusque la pièce voisine, et ce même s’il arriva mieux à marcher. Il s’assit sur le bord de son lit, serviette toujours à sa taille, puis leva les yeux vers le beau brun dans une expression de chien battu. « Ma présence doit te dégoûter ce soir plus que jamais mais... mais tu peux rester là... si tu veux... » C’était la première fois depuis le jour de son retour qu’il l’invitait dans ses draps. Sauf qu’il ne le faisait nullement dans un but sexuel, il avait besoin de chaleur humaine, il avait besoin de la chaleur de Baxter. Il était surtout ivre et trop à côté de la plaque pour se rendre compte de la stupidité de ce qu’il proposait.
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MessageSujet: Re: We've got scars from battles nobody won.   We've got scars from battles nobody won. Icon_minitimeVen 19 Déc - 12:48

Croyait-il qu’il passait un moment de détente agréable en sa compagnie ? Il s’agissait de tout sauf de cela. Si Carson se sentait honteux d’être ainsi dévêtu par un autre individu, sans que cela ne soit désiré ou dans un but charnel, Baxter de son côté ne s’amusait pas le moins du monde non plus. Combien de fois avait-il retiré les vêtements de ce corps imposant ? Il ne pouvait désormais plus les compter. Mais jamais auparavant il n’avait dû le faire comme si son ami avait perdu l’usage de tous ses membres, comme s’il était devenu handicapé, en somme. Cette vision n’était pas des plus réjouissantes à dire vrai et il espérait que cette soirée représenterait l’unique fois qui était déjà de trop. L’alcool les avait de nombreuses fois conduits à partager le même lit, mais l’instant restait alors toujours drôle ou bien sensuel, à leur manière. Deux hommes ivres, ensemble, pouvaient passer un moment sympathique, mais quand seul l’un des deux l’était, la situation perdait  immédiatement de son charme. A cette seconde précise, le britannique ne ressentait aucune émotion physique particulière, si ce n’était une certaine fatigue due à sa soirée personnelle. La silhouette pourtant attirante du professeur de sciences ne l’était plus tellement ainsi affaissée sur le bord du lavabo de la salle de bain. Ce meuble, il le connaissait par ailleurs très bien, pour s’y être lavé les dents à maintes reprises mais surtout pour avoir été posé dessus par le propriétaire des lieux lorsque ce dernier traversait une période de rut. Compte tenu de ce qu’ils vivaient actuellement, ce genre de souvenir ne lui vint cependant pas à l’esprit. Il demeurait concentré dans sa tâche et souhaitait seulement aider son ami à se doucher, c’était tout ce que sa tête était présentement capable de penser. Tant mieux en un sens. Car il aurait pu réagir d’une bien drôle de manière à sa requête plutôt étrange. « Carson… » souffla-t-il, las. Etait-il sérieux ? Il connaissait probablement son anatomie mieux que lui-même, mieux encore que sa propre mère qui l’avait douché bien plus souvent que lui, cela ne faisait aucun doute. Néanmoins, il ne se montra pas chiant, pas plus que d’ordinaire en tout cas. Il se retourna, comme demandé, le temps que Carson retire le dernier bout de tissu qui recouvrait son corps vulnérable. Une fois la manœuvre achevée, il l’accompagna jusqu’à la douche, toujours sans regarder vers le bas, mais ne put empêcher un regard inconscient vers son postérieur lorsqu’il se retrouva dos à lui dans la cabine. C’était inévitable. Il avait presque envie de l’y rejoindre pour lui prêter main forte, il retira même ses chaussettes mais la porte se referma devant lui, signe qu’il n’avait désormais plus besoin de son aide.

Ignorant pour combien de temps il en avait, il en profita pour s’occuper de lui-même en passant. Il se lava les dents avec énergie et quitta la salle de bain juste le temps d’aller enfiler un bas de pyjama, restant torse nu. A son retour dans la pièce, il entendit l’eau se couper et s’empressa alors de réceptionner la serviette de Carson pour être prêt à l’accueillir à sa sortie.
« Ne dis rien, » répondit-il sans aucune animosité tandis qu’il le laissait se sécher seul. Il se contenta de superviser les opérations au moment où il entreprit de se laver les dents mais comme il semblait gérer, sans trop de difficulté, il n’intervint pas et attendit sagement à côté de lui, fixant son reflet dans le miroir. Il avait le teint terne et même s’il refusait de lever le regard dans sa direction, il parvenait tout de même à remarquer ses petits yeux endormis. « Oui, bien sûr. Je ne vais pas te laisser comme ça, voyons. » Il n’avait pas accompli tout ce chemin pour l’abandonner aussi proche du but. Il l’accompagna jusque sa chambre et l’aida à s’asseoir au bord du matelas, le relâchant pour faire le tour du lit et tirer un peu sur la couverture pour qu’il n’ait plus qu’à se glisser dessous. « Tu ne me dégoûtes pas, » répondit-il d’une petite voix. Ce qui était vrai en plus. Etrangement, il n’éprouvait aucune forme de dégoût à son égard. Il voyait seulement un individu perdu comme jamais et il n’avait pas envie de rire de sa personne. « Allonge-toi, » lui intima-t-il ensuite en l’aidant à se hisser en haut du lit. Une fois sa tête lourdement posée sur l’oreiller, il lui glissa une main délicate sur le front, ses doigts se perdant dans ses cheveux humides. Il lui en voulait toujours cruellement, le sentiment refusait de le quitter. Mais il ne pouvait lutter contre cet « instinct maternel » que lui avait transmis sa mère. Quand il le regardait, il avait pleinement conscience d’être fâché contre lui, mais sa faiblesse temporaire l’affectait inévitablement. Il voulait s’assurer qu’il allait bien. Soufflant par le nez, il se redressa pour le recouvrir de la couette et glissa par la suite sa main dessous pour récupérer la serviette mouillée qui entourait sa taille. « Il faut que tu te reposes maintenant, » conclut-il avant d’éteindre la lumière de la chambre. Il quitta la pièce pour aller étendre la serviette mais revint presqu’aussitôt le retrouver. « Je veux bien rester ici, dormir sur le canapé me fait mal au dos à force, » se sentit-il obligé de se justifier tandis qu’il s’immisçait dans les draps avec une discrétion toute particulière.


Dernière édition par Baxter Madden le Mar 23 Déc - 8:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We've got scars from battles nobody won.   We've got scars from battles nobody won. Icon_minitimeVen 19 Déc - 18:51

L’adulte indépendant qu’il était n’avait pas été aussi « dorloté » par un autre être humain depuis au moins une décennie et demi. La dernière fois que quelqu’un avait pris soin de lui devait dater de l’époque où il vivait encore chez ses parents, quand sa mère l’avait bordé pour sa ultime nuit sous le toit parental. Puisqu’il n’était jamais malade et n’avait pas auparavant vécu de peine de cœur, puisqu’il ne laissait aucune conquête s’occuper de lui, il se retrouvait toujours seul dans les moments les plus pénibles, il les gérait dans son coin, sans embêter personne comme il le faisait tout le temps. S’il s’était trouvé dans un état moins lamentable, il aurait pu apprécier la douceur des mains de Baxter sur son front, son intonation apaisante, son regard inquiet. Il avait du mal à réaliser à quel point le jeune homme s’en faisait pour lui, tant il était aveuglé par sa honte et cette migraine qui lui vrillait le crâne. Même si sa position, à même le sol dans le couloir, posé contre le mur, n’avait guère été confortable, son sommeil avait été lourd alors le réveil l’avait encore plus fragilisé. Cependant, la température parfaite de la douche, accompagnée de l’attention de Baxter, avait radouci le moral de Carson qui n’était plus aussi bas qu’au moment où il avait rouvert les yeux. Il n’était pas en forme, ça non, mais il n’éprouvait plus cette envie irrépressible d’attenter à ses jours. Il y avait un mieux. « Tu n’étais pas obligé de faire tout ça, » commença-t-il dans un murmure. « Merci, encore une fois. » Il ne pouvait rien lui dire d’autre que ce mot. Merci, merci, et encore merci. Il se méprisait toujours autant mais il ne se sentait pas seul dans son malheur, et c’était un détail qui avait toute son importance. Certes, Baxter était l’objet de ses tourments actuels, toutefois il était également le seul à pouvoir le faire aller mieux. Il avait toujours eu ce pouvoir sur lui. La simple présence du petit Britannique suffisait, quand il ne l’agaçait pas au plus haut point à cause de ses sautes d’humeur impossibles à suivre, à lui faire retrouver le sourire et à le calmer. Dès l’instant où il s’était rendu compte de cela, le professeur de sciences aurait dû réaliser qu’il éprouvait plus que de la simple amitié à son égard, mais il avait choisi de fermer les yeux sur ses sentiments. Et ne les avaient jamais rouverts qu’aux mauvais moments.

Baxter semblait avoir l’habitude de traiter des cas comme le sien, ou alors l’urgence lui donnait-elle des ailes, il était difficile de trancher. Quoiqu’il en fût, Carson lui était reconnaissant de tout ce qu’il faisait, et il culpabilisait davantage de tout le mal, inconscient, qu’il avait pu lui faire jusqu’alors. Il aurait pu profiter de la tendresse de son ancien collègue au quotidien si seulement il avait été moins stupide et borné. Au lieu de cela, il devait souffrir de le voir partir et de le savoir en train de prendre son pied avec d’autres hommes – car, oui, il connaissait suffisamment Baxter pour l’imaginer passer la nuit avec des individus du sexe masculin, pas des femmes – pendant qu’il rongeait son frein toute la soirée. Comme l’être aigri qu’il était, le problème restait le même. Il se glissa sous les couvertures prêtes pour l’accueillir et s’allongea dans un soupir de douleur, à cause de son dos que son endormissement précoce avait mis à mal. Il eut une grimace embarrassée au moment de se contorsionner pour que Baxter puisse récupérer sa serviette de bain, néanmoins ce dernier n’eut aucun geste déplacé, au contraire, il fit preuve d’un grand professionnalisme.
« Tu aurais pu postuler pour être aide-soignant, à la place de prof, » essaya-t-il de plaisanter, signe qu’il allait un peu mieux. Il ferma les yeux mais les rouvrit en sentant l’Anglais quitter la chambre. Alors c’était son choix ? De ne pas rester en sa compagnie pour la nuit ? Il ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Lui-même n’aurait pas apprécié à sa place. Il remua les lèvres, dissimulant ainsi le petit sourire qui ne demandait qu’à poindre lorsque finalement Madden vint s’installer sous les draps, et hocha la tête. « Il fallait le dire avant, nous aurions pu mettre en place une sorte de roulement lit-canapé... » chuchota-t-il, incapable de s’exprimer plus haut à cause de sa bouche pâteuse. « Ou j’aurais pu installer un oreiller entre nous, pour partager... Le matelas est assez grand pour deux personnes qui ne veulent pas se toucher. » Même si cela n’avait que très rarement été le cas. Il ne s’imaginait pas partager le même lit que Baxter sans tenter au moins un rapprochement par nuit ; il était aussi primaire que cela. Il était trop attiré par son ami, surtout en le sachant aussi peu vêtu à ses côtés. Cette pensée, d’ailleurs, lui rappela que lui se trouvait en tenue d’Adam et il se racla la gorge pour passer à autre chose. Il n’avait pas envie que son corps réagisse d’une façon peu catholique en présence du jeune homme. Cette fois, pour de bon, il lui aurait fait prendre la fuite. Après un silence durant lequel il contempla le magnifique visage de son ami, il cligna des paupières et, dans un soupir, murmura : « Je suis désolé, pour tout, Bax. » L’alcool avait deux effets sur Carson, soit il le rendait virulent, voire violent, soit il l’adoucissait au contraire au point de le rendre aussi innocent qu’un agneau. Ce soir, c’était le second cas qui se mettait en pratique. Pour un mal ou pour un bien ? Nul ne le savait.
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MessageSujet: Re: We've got scars from battles nobody won.   We've got scars from battles nobody won. Icon_minitimeJeu 25 Déc - 13:56

Aussi égoïste Baxter pouvait-il être, ou semblait être, il ne rechignait jamais à l'idée d'aider son prochain, plus particulièrement ses proches. On pouvait bien le traiter de petit con égocentrique, il savait néanmoins qu'il n'était pas possible de l'attaquer sur ce point. Il était, humainement, très généreux et n'agissait aucunement pour obtenir des faveurs en retour. Carson ne traversait visiblement pas sa meilleure période de l'année, il ne pouvait pas le laisser livré à lui-même, il avait tout de même une conscience. Durant cette première nuit – la seconde aussi – passée sur ce grand canapé froid, il avait longuement souhaité le voir souffrir comme lui-même pouvait le faire à ce moment là. Peut-être s'agissait-il d'un 'vœu' exaucé ? Si cela était le cas, il regrettait amèrement d'avoir un jour désiré une telle chose. Personne ne méritait de se torturer l'esprit à ce point. Lui aussi était passé par là, il était même d'ailleurs toujours bloqué à cette étape de sa vie, et il savait en connaissance de cause que la détresse psychologique égalait de loin celle physique. Sans doute aurait-il fait un bon aide-soignant, comme venait de le souligner son ami. Mais une part de lui allait en contradiction avec la profession car il avait besoin d'une certaine reconnaissance affective, ce qu'il ne pouvait obtenir s'il s'agissait de son travail. S'il devait passer ses journées entières à prendre soin des autres, il finirait forcément par réclamer qu'on s'occupe aussi de lui en retour, dès lors il romprait ce côté charitable et non intéressé. « C'est ridicule, Carson... » souffla-t-il quant à l'idée de mettre en place un roulement. « Je ne suis pas chez moi mais chez toi, » se sentit-il presque obligé de lui rappeler alors que cela était évident. « Effectivement, le matelas est suffisamment grand pour deux personnes qui ne veulent pas se toucher. En revanche, je ne suis pas sûr qu'il le soit pour deux personnes qui ne veulent pas se regarder. » Depuis qu'il avait mis les pieds ici, les deux hommes étaient passés par des stades de détestation impressionnants. Cela aurait été tragique d'en arriver au crime passionnel. Après lui avoir reproché d'avoir couché avec lui à son retour, il était peu probable d'imaginer Baxter partager les mêmes draps que lui. Cela sonnait pour le moins étrange. Pourtant, ce soir, il acceptait de le faire, pour une raison encore inconnue pour le principal intéressé. Il certifiait avoir mal au dos, ce qui était assurément vrai, mais peut-être y avait-il aussi une autre raison à sa présence dans cet imposant lit. Malgré leurs nombreuses querelles, la présence de Carson lui manquait cruellement. Bien entendu il le voyait au quotidien, après tout ils partageaient le même toit, mais ce n'était pas comme 'vivre ensemble'. Certes vivaient-ils entre les mêmes murs mais les choses s'arrêtaient là. On ne pouvait même pas parler de cohabitation car les deux amis n'échangeaient plus grand-chose. Encore moins depuis ce fameux week-end avec Ethan.

Ses excuses le firent cligner nerveusement des yeux pendant plusieurs secondes.
« Ça ne sert plus à rien de s'excuser... Ce qui est fait, est fait. On ne peut pas changer ça ni revenir en arrière. » Ses paroles semblaient très défaitistes et négatives mais il voyait les choses ainsi. Bientôt il déménagerait, de ce fait tous leurs problèmes se régleraient. Du moins, cela devait se passer ainsi. « Je suis désolé d'avoir toujours été aussi insistant au point d'en devenir parfois lourd... » Il expira fortement. « J'ai compris, un peu tard, que l'amour ne pouvait être à sens unique, ce n'est pas possible, ça ne peut pas fonctionner, même si les sentiments de l'un dépassent l'entendement. » Bien qu'ayant eu le temps de prendre du recul sur la situation, le sujet persistait à lui faire du mal. Ce n'était pas la première fois qu'il connaissait l'amour. Il avait aimé Troy d'un amour sincère. Mais ce qu'il éprouvait à l'égard de Carson était complètement différent et bien plus fort encore. Ce n'était certainement pas pour rien qu'il s'était mis dans un état pareil à cause de ses multiples rejets. « Je sais que j'ai souvent dit que j'allais faire des efforts alors que rien ne changeait... Mais cette fois, je promets de te laisser tranquille avec tout ça. Ce n'est pas juste pour toi, ni pour moi d'ailleurs. » A quoi bon se faire inutilement de la peine ? « Tu mérites bien mieux que toutes les complications que je t'ai imposées. » Il n'était pas en mesure de l'obliger à l'aimer, de plus ce n'était pas correct de sa part. Il désirait vraiment s'en sortir et tirer un trait définitif sur cette dépression qui le rongeait de l'intérieur. « Tu verras, tout va s'arranger... Je suis entré dans ta vie tel un ouragan, te forçant à me faire une place auprès de toi alors que tu ne le voulais pas. Je vais en sortir aussi vite que je m'y suis immiscé. » Sa voix était quelque peu tremblante et fatiguée. Une larme silencieuse s'écoula alors le long de sa joue pâle jusqu'à s'échouer sur le matelas tandis qu'il tendait une main incertaine vers sa barbe drue. « Nous allons retrouver nos quotidiens où nous les avons laissés avant de se connaître. » Au lieu de s'éloigner de lui, comme l'indiquait pourtant sa déclaration, il approcha davantage son visage du sien jusqu'à venir le poser sur l'oreiller de Carson. Sa paume emprisonna timidement sa joue rugueuse et, sans réfléchir, comme à son habitude, il scella ses lèvres aux siennes dans un baiser chaste et délicat, au goût quelque peu salé.


Dernière édition par Baxter Madden le Jeu 25 Déc - 18:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We've got scars from battles nobody won.   We've got scars from battles nobody won. Icon_minitimeJeu 25 Déc - 15:26

Il avait ingurgité une quantité impressionnante d’alcool, même pour un corps aussi imposant que le sien, et les ravages n’avaient été que trop visibles sur sa personne ; pourtant, les effets du whisky semblaient s’effacer plus rapidement maintenant que Baxter était arrivé. La réponse scientifique à ce phénomène reposait davantage sur le temps qui s’était écoulé depuis sa dernière gorgée, ainsi que la douche tiède prise qui avait contribué à accélérer le processus d’évacuation des mauvaises toxines qu’il s’était lui-même infligées. Si sa fatigue était immense après toute cette agitation, il cligna des paupières pour rester éveillé et suivre la conversation mise en place par Baxter. Les deux anciens collègues n’avaient pas parlé depuis longtemps, encore moins à cœur ouvert comme cela pouvait être le cas cette nuit. L’Américain n’avait guère envie de perdre sa chance comme il avait pu le faire à maintes et maintes reprises auparavant. Même si, vu son état, il était certain de faire des bourdes qu’il regretterait. « Je ne pourrai jamais t’en vouloir au point de ne plus avoir envie de te voir, Baxter, » murmura-t-il pour toute réponse au sujet d’un partage éventuel du lit. L’idée était stupide, il en avait conscience, mais leur relation l’était bien, elle aussi, et ce depuis le départ, alors pourquoi ne pas poursuivre sur cette lancée ? En quelques mois, il avaient partagé leur intimité et traversé plus d’épreuves que la plupart des couples sans jamais en être officiellement un. Si seulement Carson n’avait pas précipité leurs rapports dans l’obscurité, il aurait pu avoir l’avis extérieur d’un de ses amis, et alors peut-être aurait-il pris conscience qu’il était tombé amoureux de Baxter depuis leur tout premier baiser. Il était bien trop fermé d’esprit pour avoir le recul nécessaire, grand idiot qu’il était, ou ne l’avait que trop tard à chaque fois. Il ne semblait en mesure de se réveiller que lorsque tout espoir était anéanti par les décisions de Baxter qui, lui, était capable de réfléchir sur le long terme. Chanceux. « Je sais que ça n’a pas d’importance pour toi, ou que tu ne veux pas me pardonner, mais ça me sert, à moi, de m’excuser... » Cela ne lui allégeait pas sa conscience, toutefois il voulait que Baxter sache tout ce qu’il avait sur le cœur, désormais. Tout, ou presque.

Il ouvrit la bouche, buvant la longue tirade qui suivit et qui le poignarda en pleine poitrine. L’aspirine avait fait son chemin dans son organisme, il ne souffrait plus de son crâne, mais désormais c’était derrière ses côtes que se concentrait sa douleur. Il dissimula une grimace en rentrant son menton et baissant le visage. Il n’était pas en état d’entendre tout ça de la part de Baxter, il aurait dû attendre le lendemain matin, quand il aurait été moins vulnérable. Il se laissa submerger par ses paroles, sa respiration difficile comme s’il était réellement en train de se noyer – mais qu’il pouvait placer sur le compte de son trop-plein d’alcool – et il se contenta de hocher la tête pour approuver ce qu’il aurait souhaité nier d’une voix forte. L’enseignant ne retrouva son souffle qu’au moment où il sentit les lèvres chaudes de son ami sur les siennes. Voilà qu’il remettait ça. Il leva une main jusque dans sa nuque et la referma contre ses petits cheveux. Il se sentait toujours aussi sale et ne comprenait pas son geste.
« Tu n’as pas eu à me forcer beaucoup pour que je te fasse une place dans ma vie... Je t’y ai accueilli avec plaisir, même si je ne l’ai pas montré comme j’aurais dû le faire. » Il posa son front contre le sien et esquissa un sourire triste. « Je regrette d’avoir toujours agi comme si tu étais un fardeau alors que tu m’as été bénéfique dès les premiers instants. Je sais que j’aurais pu être un homme bien, l’homme que tu voyais en moi, si j’avais été moins con. » Il remonta ses doigts dans sa tignasse sombre pour s’accrocher à lui, dans un long soupir. Il avait envie de continuer sur sa lancée, maintenant qu’il était parti, mais son souffle lui manquait, il éprouvait une grande difficulté à gérer sa respiration et son rythme cardiaque. Peut-être que l’alcool n’était pas encore parti, en fait, et qu’il s’apprêtait à le tuer pour de bon. Au moins il le ferait dans les bras de Baxter, il y avait pire comme départ pour l’ultime voyage. Il parvint à se ressaisir et se racla la gorge avant de reculer son visage pour pouvoir regarder celui de son ami. Il fixa la trace humide laissée par sa larme durant quelques secondes. « J’ai fait tellement de choses stupides, si tu savais, en pensant que ça me rapprocherait de toi, alors qu’au final, c’est tout l’inverse qui se produit. » Fréquenter Lyle, détester Tom, se mettre en couple avec Richard, il avait impliqué de pauvres innocents dans sa tentative maladroite de conquérir un cœur qui était pourtant déjà sien. Stupide, au final, était un euphémisme quand il s’agissait de décrire les décisions de Carson Haynes. « Tu me manqueras énormément, Baxter Madden, » conclut-il dans un murmure, comme s’il n’avait pas envie de prononcer ces mots.
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MessageSujet: Re: We've got scars from battles nobody won.   We've got scars from battles nobody won. Icon_minitimeJeu 25 Déc - 19:43

Nul besoin d'alcool ou autres substances pour faire tourner la tête à Baxter. Il était déjà suffisamment une personne perturbée à l'origine pour parfois réagir de manière curieuse. Généralement, il n'avait aucun mal à se mettre dans des situations cocasses ou dérangeantes, il se débrouillait très bien tout seul. Cette habitude ne s'était nullement calmée depuis qu'il connaissait Carson, bien au contraire, elle s'était dégradée. Désormais il possédait l'aide de son ami, aide dont il se serait volontiers passé. Le petit britannique n'avait pas toujours toute sa tête, ce n'était un secret pour personne, encore moins pour lui-même. Plus le temps s'égrenait, plus le professeur de sciences s'octroyait une place de choix – ou non – dans sa vie, l'étourdissant toujours un peu plus au point, souvent, de lui faire perdre la tête. Bien qu'étant personnellement un as en la matière, il n'existait cependant, sur cette terre, pas d'homme plus contradictoire que Carson Haynes. Le grand échalas était excessivement doué pour offrir un peu de sa personne, s'ouvrant ainsi un peu plus, avant de faire tout le contraire la minute suivante. Même une huître ne se refermait pas aussi rapidement que lui. Pourquoi avait-il jeté son putain de dévolu sur un être aussi complexe que lui ? Chicago possédait probablement des homosexuels avec plus d'assurance que lui ou au moins un désir plus prononcé pour la vie de couple. En somme, pourquoi s'était-il entiché d'un individu qui avait autant tardé à faire son coming-out ? Cela ne pouvait annoncer rien de bon. S'il venait d'annoncer à ses parents, à plus de trente ans, qu'il aimait les hommes, cela lui prendre sans doute une sacrée paire d'années pour être complètement à l'aise dans une relation. Lui, le grand célibataire endurci, qu'il était impossible de modeler. Il pouvait au moins se vanter d'avoir une personnalité bien à lui et un foutu caractère de chien, en plus d'avoir la tête dure, visiblement. Pourtant, Baxter avait essayé plus d'une fois de le changer, ne serait-ce qu'un minimum, mais le résultat n'était jamais au rendez-vous, ou alors temporaire. Mais aujourd'hui, il réalisait à quel point il avait été stupide de sa part de vouloir modifier le comportement de l'homme qu'il pensait aimer. N'était-ce pas, justement, pour toutes ces petites imperfections qu'il l'adorait autant ? Il ne pouvait se contenter d'une relation plate et monotone. Un homme sans caractère ne parviendrait jamais à le faire vibrer, Tom en avait été la preuve. A de nombreuses reprises, Carson s'était montré virulent avec lui, jamais par la gestuelle mais toujours par les mots. Même s'il en gardait des blessures non cicatrisées à ce jour, c'était exactement de cela dont avait besoin son quotidien. Oui, il avait besoin de cet homme qui ne ressentait aucun scrupule à le remettre à sa place. Il avait besoin de son petit chien de berger pour le guider tous les jours. Mais depuis peu, il se confrontait à quelqu'un qu'il ne reconnaissait définitivement pas. Le vrai Carson était enfoui quelque part, entre ces poils de barbe épais, il en était persuadé.

« Tu es un homme bien, Carson... » souffla-t-il, sourcils froncés. « Ne laisse personne dire le contraire, surtout pas moi... Qui suis-je pour te juger, hein ? Les paroles d'une pauvre âme perdue et dépressive ne devraient pas t'atteindre. » Il frissonna légèrement au contact de sa main dans ses cheveux, ce simple geste lui avait horriblement manqué en plus d'être l'un de ses nombreux points faibles. Certes possédait-il des lacunes impressionnantes en matière de sociabilité, mais il était évident que Carson avait un cœur énorme. Ce dernier n'était pas destiné à aimer ou à trouver sa moitié, le grand amour, il avait compris cela. Mais il pouvait accomplir de grandes choses, comme dans l'humanitaire par exemple, à partir du moment où cela ne le concernait pas directement. « Je suis désolé que tu ais échoué dans ta tentative de rapprochement... » murmura-t-il d'une voix penaude. « Notre relation n'est qu'un grand malentendu en fin de compte. Nous n'avons jamais désiré la même chose, c'était voué à l'échec dès le départ. » Il soupira par les narines en lui frottant sa joue rugueuse du pouce. « Jamais nous n'aurions pu nous entendre sur le chemin que devaient prendre nos rapports... Nous avons tous les deux été bêtes d'avoir voulu forcer l'impossible. » Amitié. Amour. Croyaient-ils vraiment qu'un juste milieu existait ? « Toi aussi, tu vas me manquer. » Doux euphémisme quand on voyait l'état dans lequel il se retrouvait à cause de son affection pour lui. « Sache que je ne regrette pas tous les bons moments passés ensemble, » confia-t-il en venant poser sa tête sur sa clavicule, sa main allant aussitôt trouver une place sur son torse dont la peau était d'une extrême douceur. Il en oublia par ailleurs le fait qu'il était complètement nu à ses côtés. Portant lui-même un bas de pyjama, leurs jambes ne purent directement entrer en contact. « Je compte effacer de ma mémoire tout ce qui a pu nous causer du tort à tous les deux et garder uniquement le meilleur. » Il ignorait si une telle chose était réalisable, surtout pour une personne aussi faible et vulnérable que lui, mais il se donnait le droit d'espérer.
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MessageSujet: Re: We've got scars from battles nobody won.   We've got scars from battles nobody won. Icon_minitimeJeu 25 Déc - 22:28

Il ignorait dans quelle direction il souhaitait aller en se jetant dans de telles déclarations hasardeuses, toutefois les réponses qu’il obtint de la part de Baxter étaient bien loin de ce qu’il espérait. Il l’avait certainement pris pour acquis en se disant que quoi qu’il pouvait se passer, ses sentiments étaient trop forts pour qu’il lui en veuille encore et encore. A chaque incartade, à chaque dispute, le Britannique avait pris la mouche, l’avait fait payer à son américain d’ami, mais peu importait la durée de leur guerre froide, il avait toujours refait le chemin inverse jusque dans ses bras. Cette situation particulière, cependant, possédait un arrière-goût différent, il pouvait sentir dans son organisme tout entier que, cette fois, il ne lui reviendrait pas. Quand Baxter partirait de chez lui pour retourner dans son appartement, alors Carson pourrait faire une croix sur cette relation sans nom qui les liait, qui n’était plus de l’amitié ni tout à fait de l’amour. Et faire une croix sur le jeune Madden, dans la juste logique des choses. « Les bons moments semblent étouffer sous les mauvais, dernièrement, » se plaignit-il, ses doigts parcourant la surface de son crâne, se frayant un chemin parmi la jungle de ses cheveux. Il avait envie de le serrer contre lui, de le faire sien une dernière fois avant de voir leurs chemins se séparer, mais il était clair qu’il n’était pas en état, physique et émotionnel. Quand bien même l’eût-il été, cela aurait été une bien mauvaise idée. Trop de leurs moments s’étaient terminés de la sorte, et à voir où cela les avait menés, autant zapper cette éventualité de son cerveau. Il ne comprenait même pas d’où lui venait cette pensée pour le moins déplacée ; sans doute la promiscuité de Baxter, ajouté au contact de son pantalon sur son entrejambe, ne jouait pas en la faveur de sa cervelle ramollie. Il ne souhaitait plus qu’une chose, maintenant que Baxter l’avait remis à sa place et avait calmé ses mornes ardeurs, c’était s’endormir d’un sommeil sans rêve et, si possible, ne jamais se réveiller. Ou alors dans un autre corps, à un autre moment de sa vie, dans le futur, quand tout roulerait mieux pour lui. Si un tel jour comptait arriver pour lui, il en doutait de plus en plus désormais, lui qui auparavant avait été d’un optimisme à toute épreuve. Incapable de se répandre en d’autres excuses, d’essayer de se justifier auprès d’un Baxter qui avait d’ores et déjà rendu les armes, il ferma les yeux et plongea son nez dans les cheveux de son amant d’antan après avoir déposé un rapide baiser sur son front.

Bercé par la respiration calme de l’Anglais, qu’il garda dans ses bras toute la nuit, il ne tarda pas à trouver son sommeil tant mérité. Il avait refusé les câlins, à maintes reprises, depuis le début de leurs rapprochements, et le regretterait amèrement sitôt Baxter sorti de sa vie, car jamais il ne dormait mieux qu’en sa compagnie. Les temps avaient été durs pour lui, son moral avait été au plus bas pour finalement toucher le fond ce soir-là, et pourtant sa compagnie parvenait à l’apaiser suffisamment pour qu’il oubliât au moins momentanément tous ses soucis. Il aurait voulu se perdre dans son étreinte, ne jamais le lâcher. Toutefois, le matin arriva. Il gronda lorsque les rayons du soleil se glissèrent entre ses rideaux pour baigner son visage de lumière et ainsi le réveiller. Baxter avait la chance d’avoir les yeux cachés contre son torse, ainsi qu’un sommeil plus lourd, donc il resta assoupi même lorsque Carson chercha à s’éclipser d’entre ses bras. Il eut le malheur de faire dériver son regard sur ses traits tranquilles, sa poitrine qui se soulevait d’un rythme détendu, bien loin des instants durant lesquels ils s’étaient disputés. Une fois en dehors du lit, il se pencha pour le couvrir à nouveau jusqu’aux épaules et déposa un bisou chaste sur sa joue, juste au-dessus de la ligne de sa barbe.
« Tu es tellement beau, Bax, j’espère que tu trouveras ton bonheur, une fois débarrassé de moi, » songea-t-il à voix haute, tout en sachant pertinemment qu’il n’était pas en mesure d’être entendu par son interlocuteur endormi. « J’espère aussi que tu trouveras le moyen de me pardonner, pour que l’on redevienne amis. » Même s’il était déjà parvenu à la conclusion selon laquelle il ne voulait pas – plus – être qu’un simple ami, il était passé du côté obscur, lui aussi. « Quant à moi, je te promets de faire des efforts pour sortir de mon état larvaire, de redevenir le bon vieux Carson sur lequel tu pouvais compter. » Il soupira et glissa deux doigts sur le front de Baxter qui remua légèrement, ce qui fut le signal pour le professeur de sciences de tenir sa langue. Il le laissa profiter de son lit encore un moment puis partit avaler un cachet d’aspirine pour entamer une nouvelle journée. Au goût doux-amer.



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