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 Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed.

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Carson Haynes
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Carson Haynes


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MessageSujet: Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed.   Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed. Icon_minitimeDim 23 Nov - 21:45


Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed. HFV4vHR
My only weakness is knowing your secrets and holding them close, and hold them tight. I know the way to silently make you smile with my eyes, when you're trying to fight. Can't you see...

« Tonton Carson ! » La voix enjouée du petit garçon illumina aussitôt l’intérieur de la maison qui était resté morose jusque là, et ce depuis une semaine et demi environ. Le propriétaire des lieux s’accroupit pour réceptionner son neveu dans ses bras et se redressa en le faisant virevolter, ce qui causa des éclats de rire de la part des deux parties. « Il vient de faire un long trajet en voiture et il ne s’est pas senti bien, ne va pas le faire vomir maintenant que nous sommes arrivés... » Carson reposa le garçonnet au sol, lui ébouriffa les cheveux avant de se retourner vers la mère de ce dernier, qui refermait la porte derrière elle. « Bien le bonjour à toi aussi, soleil de mes jours et de mes nuits, » la taquina-t-il avant de l’étreindre avec force, preuve qu’il manquait d’affection ces derniers temps. La rouquine râla contre son épaule mais son sourire ne mentait pas, elle aussi était ravie de retrouver son petit – grand – frère même si celui-ci avait une mine atroce. Elle lui fit d’ailleurs remarquer à voix basse mais Carson ne lui répondit pas, il préféra reporter son attention sur le petit Ethan qui commençait déjà à lui raconter les nouvelles en provenance de son école. « J’ai déjà entendu tout ça, moi, garde tes histoires pour quand je serai partie, mon ange, » le pria sa mère, qui elle aussi semblait au bout du rouleau, même si elle n’en demeurait pas moins rayonnante. La différence entre elle et Carson résidait dans le fait que sa fatigue était due à une vie de famille trépidante alors que le cadet des Haynes peinait à se lever le matin à cause d’une dépression dans laquelle il ne faisait que s’enliser. La petite troupe entra un peu plus dans la maison et le gamin reçut un gros câlin de la part de Darwin, avant de bloquer devant le canapé. Les deux adultes étaient en pleine conversation qui fut interrompue par la requête incongrue qui suivit. « Je peux faire un fort avec les draps et les coussins ? » Carson fit une grimace et s’avança vers l’enfant pour le tenir éloigné, comme pour le protéger d’un danger pourtant inexistant. Lisa sembla ne remarquer qu’à cet instant la preuve de vie dans la pièce. Elle écarquilla les yeux puis jeta un regard lourd de questionnements à son frère qui secoua la tête de gauche à droite, non prêt à avoir cette conversation maintenant, encore moins en présence des oreilles innocentes d’Ethan. « Non, ce sont les affaires d’un ami de tonton, alors interdiction d’y toucher, d’accord ? » Il ouvrit la porte menant sur le jardin, et enfant et chien partirent s’y amuser. Nefertiti apprécia ce moment de calme et vint se frotter dans ses jambes. Il se pencha pour la soulever, quand il se retourna, il croisa les yeux perçant de sa sœur.

« Je dépanne un ami de manière temporaire, ne me regarde pas comme ça ! » se défendit-il avec nervosité. Il pouvait se sentir jugé et n’appréciait pas cela du tout, il en avait assez eu pour son grade, pas besoin qu’elle en rajoute. « Tu ne réagirais pas comme ça si ce n’était qu’un... oh ! » Oh ? Cela ne laissait rien présager de bon. Lisa porta sa main devant sa bouche pour dissimuler, très mal, un éclat de rire. « C’est ton Anglais ? Baxter ? Il est revenu ? » Carson eut le réflexe de se rapprocher d’elle et de lever un index menaçant devant son nez. Il n’avait pas envie qu’elle en parle aussi fort, même si personne d’autre qu’eux ne risquait de les entendre, à cette heure. Il laissa son bras retomber le long de son corps avant de pousser un long soupir de dépit. Il lui expliqua que la situation était compliquée, qu’il n’avait pas envie d’en discuter et Lisa fit semblant de comprendre, même si elle continuait de scruter son visage à la recherche des informations qu’il s’entêtait à lui dissimuler. Néanmoins, elle n’était pas dupe, elle était sa sœur, la chair de sa chair, elle le connaissait par cœur et ne l’avait jamais vu lui mentir de la sorte. Mensonge par omission, certes, mais mensonge quand même. Carson repartit du côté du jardin pour surveiller Ethan tandis que Lisa ressortit faire un voyage jusque sa voiture pour sortir les quelques affaires de son fils. Elle était sur le pas de la porte, prête à rentrer de nouveau, lorsqu’elle entendit un bruissement dans l’allée et se retourna pour faire face à un individu qu’elle n’avait jamais vu en vrai, qui lui était pourtant familier. « Baxter, c’est ça ? » demanda-t-elle en plissant ses yeux déjà fins. Son sourire s’effaça momentanément après l’avoir détaillé des pieds à la tête, sans gêne, encore un truc de Haynes. « Si vous n’êtes pas Baxter, je vais vous demander d’attendre dehors, le temps que j’aille chercher mon frère parce que je ne laisse pas entrer les inconnus chez lui. »
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Baxter Madden
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MessageSujet: Re: Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed.   Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed. Icon_minitimeLun 24 Nov - 19:27

« Vous commencez lundi. »

Un large sourire aux lèvres, Baxter arpentait les rues du quartier avec bonne humeur, une attitude qui tranchait radicalement avec son état d'esprit du moment. Après s'être confronté à de multiples mauvaises nouvelles, une porte s'ouvrait enfin à lui. Il ne s'agissait pas de grand-chose, un petit poste de barista dans un café du coin. Costa Coffee, un établissement qui ressemblait plus ou moins à l'enseigne Starbucks, du moins le principe restait le même. Cette offre d'emploi n'était que temporaire aux yeux du jeune homme qui se jugeait avant toute chose professeur. Suite à ces longues semaines de chômage et ces quatre billets d'avion, deux allers et deux retours, pour les États-Unis, son porte-monnaie avait légèrement souffert cet été. « Baxter, c'est une super nouvelle ça ! » répondit Alexia, à l'autre bout du fil. « Je ne sais toujours pas ce que je vais faire à la rentrée alors oui, j'imagine que c'est une bonne nouvelle... » répondit-il sans trop de conviction. Il n'y avait pas de sous métier, au moins il serait rémunéré quotidiennement. C'était toujours plus gratifiant que tourner en rond comme un lion en cage dans la maison de Carson, sans rien faire. Il avait eu des heures entières pour cogiter et réfléchir à la situation actuelle dans laquelle il se trouvait. Trouver un job s'était directement positionné en première place de sa liste de choses à faire. Venait ensuite le problème du logement, difficulté un peu plus complexe pour le coup. « J'ai discuté avec le couple qui occupe ton appartement, et ils sont en train de chercher autre chose. » Le britannique souffla, rassuré. De toute manière, les choses avaient été claires dès le départ avec eux. Baxter consentait à leur 'prêter' son hébergement, intégralement meublé, dans le seul but de se garantir une roue de secours si éventuellement il décidait de revenir à Chicago. Son départ avait été tellement soudain que jamais il n'aurait eu le temps ni le courage de vider les lieux. Ainsi, depuis tout ce temps, il demeurait le locataire officiel de l'appartement mais sous-louait les lieux pour ne pas perdre inutilement de l'argent, qu'il n'avait assurément pas. « D'ici trois semaines, ça devrait être bon selon eux. » La discussion se poursuivit encore quelques minutes puis prit fin lorsqu'il approcha de sa destination.

Absorbé dans la lecture d'un mail sur son téléphone portable, il ne remarqua pas immédiatement la présence d'une jolie rousse dans l'allée de la maison. Ce ne fut qu'à ses paroles qu'il releva ses grands yeux clairs vers elle. Surpris par la familiarité de la jeune femme, il resta bloqué quelques secondes, raison pour laquelle il ne confirma pas aussitôt son identité, provoquant un doute chez son interlocutrice.
« J'ignore combien de Baxter, Carson reçoit chez lui, dans tous les cas je m'appelle bien Baxter pour ma part. Baxter Madden. » Il esquissa un sourire mal assuré en lui tendant une main fébrile et se rendit compte, un peu trop tard, que ses mains à elle étaient déjà prises. « Besoin d'aide ? » demanda-t-il instinctivement, même s'il ne savait toujours rien de la personne qui lui faisait face. Elle déclina sa proposition – ayant déjà toutes les affaires de son fils dans les bras – avant de se présenter elle-même. Les liens de parenté entre les deux protagonistes lui parurent alors évidents. Certes ne se ressemblaient-ils pas comme deux gouttes d'eau mais il y avait un petit air de famille manifeste. Sans doute quelque chose dans l'attitude et la manière de s'exprimer. Ils pénétrèrent ensemble à l'intérieur et c'est uniquement une fois passé de l'autre côté du mur, que son comportement se refroidit quelque peu. C'était comme si une force invisible lui avait traversé tout le corps lorsqu'il avait franchi cette foutue porte. Ou bien était-ce tout simplement dû à la longue silhouette qui se tenait non loin de la fenêtre menant au jardin ? « Alors c'est lui le fameux Ethan ? » lança-t-il dans la foulée en s'approchant de plusieurs pas, sans s'adresser à quelqu'un en particulier. Carson était un oncle fier, il le savait, c'était d'ailleurs l'unique chose qu'il connaissait sur sa vie familiale. Il avait pu, à maintes reprises, remarquer les nombreux dessins d'enfant parsemés un peu partout dans la cuisine ou le salon, et il voulait bien avouer que cela lui faisait plaisir de mettre enfin un visage sur un prénom. La situation s'avérait tout de même légèrement étrange car il avait l'impression d'entrer directement dans la vie personnelle de son ancien collègue, concrètement. Chose qui ne s'était jamais produite dans le passé. Vraiment jamais. Carson était un tombeau solidement scellé à lui seul. Dommage de faire cette rencontre à ce moment-ci de leur relation songea-t-il en attrapant sous le bras Néfertiti qui était venue se frotter à ses fines jambes.
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Carson Haynes
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MessageSujet: Re: Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed.   Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed. Icon_minitimeMar 25 Nov - 19:58

Lisa ignorait tout de Baxter, hormis son prénom, sa nationalité, et son problème avec les au-revoir. Alors quand il se présenta, ou plutôt approuva ce qu’elle avait deviné, elle lâcha un rire amusé, même si elle ne savait pas s’il plaisantait ou s’il y avait une pique cachée derrière sa répartie. Elle en saurait sans doute plus après une conversation à cœur ouvert avec son cher frère. En tout cas, de ce qu’elle pouvait voir de ses yeux clairs, l’Anglais était mignon à se damner et elle regrettait presque d’avoir déjà deux enfants à charge, elle l’aurait certainement adopté pour s’occuper de sa petite bouille craquante. « Merci, je devrais réussir à porter ça jusqu’au salon. Lisa Haynes. Enfin, non, Eckert, je suis mariée, paraît-il, » répondit-elle avec humour, dans une tentative très maladroite de garder la conversation légère. Un trait de famille qui ne réussissait pas toujours, Carson et elle tenaient ça de leur père. Le nouveau duo pénétra à l’intérieur de la maison, d’où émanaient les rires et aboiements d’enfant et chien qui jouaient ensemble dans le jardin. Le propriétaire des lieux relâcha la chatte de son colocataire temporaire et cette dernière se mit à trottiner à l’autre bout de la pièce pour accueillir la personne, ou plutôt les deux, qui venaient d’arriver. Son sang quitta son visage qui perdit aussitôt sa teinte rosée habituelle lorsqu’il aperçut Lisa en compagnie de celui avec qui il avait à peine échangé quatre mots en une semaine de cohabitation. Il esquissa un sourire tendu avant de reporter son attention sur son neveu qui semblait très heureux d’avoir retrouvé son copain de jeu. Peut-être qu’il lui achèterait son propre chien pour Noël, il faudrait qu’il en discute avec Lisa. « Carson t’a parlé d’Ethan ? » s’enquit la jeune femme d’une voix qu’elle voulait innocente mais qui, cela était flagrant, était loin de l’être. Le grand brun serra ses mâchoires avec nervosité et se rapprocha de la porte-fenêtre. « Ethan. Viens, mon grand,  il y a quelqu’un qui veut faire ta connaissance. » Le gamin sembla râler et traîna les pieds en revenant auprès des grandes personnes qui le réclamaient. Il enleva ses baskets salies sur le pas de la porte puis se posta contre les jambes de son oncle, les yeux levés vers l’inconnu.

Carson posa ses deux mains sur les épaules du petit garçon, protecteur.
« Ethan, voici Baxter. Baxter est un ami de tonton et, tu veux savoir la meilleure ? » Il se pencha comme s’il allait lui dire un secret, sauf que le ton qu’il employa fut audible à ses trois interlocuteurs, ses yeux relevés dans la direction de Baxter, dont il scrutait le visage sur lequel une barbe avait refait récemment son apparition. « Il est anglais, comme ta grand-mère préférée... » Si le visage d’Ethan était jusqu’à présent fermé, à cause de sa timidité d’enfant, il se fendit bien vite d’un sourire à cette révélation. Il tendit une main formelle à l’attention du professeur de mathématiques après s’être avancé d’un pas dans sa direction. « Bonjour, Monsieur Baxter, enchanté de faire votre connaissance. Je m’appelle Ethan, je suis le neveu de l’homme chez qui vous vivez. » Il s’appliqua à énoncer chacun de ses mots avec un accent britannique, qui ne paraissait pas naturelle, cependant son expression un peu prétentieuse en disant long sur la personne qui lui avait appris ce petit tour. Carson lui ébouriffa une nouvelle fois les cheveux, non sans une certaine fierté, même s’il ne savait pas comment Baxter allait prendre cette imitation. Il s’agissait évidemment d’une tentative d’approche de la part d’un enfant de trois ans qui ignorait encore tout du sarcasme, de l’ironie, et de la méchanceté – cela lui viendrait plus tard, à n’en pas douter, comme pour tout autre être humain, et ce même si sa famille s’appliquait à lui ouvrir l’esprit un maximum. Carson fondait de grands espoirs dans son neveu, il avait tout pour devenir un homme bon et fréquentable, il croisait les doigts pour que la vie l’épargne et ne le transforme pas en individu aigri comme lui pouvait l’être. « Ne te formalise pas de son accent, notre mère est originaire du Devon, il a appris avec ce qu’il avait sous la main, » rigola-t-elle en croisant les bras devant elle. Ethan haussa les épaules et roula des yeux, dans une expression qui rappelait étrangement les accès de fierté de son oncle, qui n’aimait guère quand on se moquait de lui quand il agissait de manière sérieuse. Il reposa à nouveau son dos contre les jambes de Carson, fixant la chatte dans les bras de Baxter, qui soutenait son regard de ses deux grands yeux bleus.
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MessageSujet: Re: Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed.   Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed. Icon_minitimeMer 26 Nov - 18:45

« J'ai dû lui tirer les vers du nez mais, oui, il m'a un peu parlé de lui, » répondit-il à Lisa avec une pointe de malice, qui tranchait radicalement avec son attitude générale depuis son arrivée à Chicago. La sœur de Carson ne semblait visiblement pas au courant des différends de ce dernier avec son invité anglais, et il souhaitait tout sauf semer la zizanie avec sa famille. Sans doute était-il con à bien des moments mais il savait prendre sur lui quand la situation l'exigeait. Ses problèmes avec le professeur de sciences ne regardaient qu'eux. Sans savoir quel genre de relation il entretenait avec la jolie rousse, il ne voulait pas risquer de le mettre inutilement dans l'embarras. Surtout qu'il pensait connaître un minimum le personnage original qu'il était, peu loquace et n'ouvrant pas facilement son cœur aux autres. Ses proches ne devaient pas échapper à son mauvais caractère général. Lisa devait avoir hérité des bons gènes capillaires de leurs parents car elle possédait une incroyable chevelure rousse éclatante tandis que Carson, moins chanceux, n'en avait pas énormément. Ils étaient peu fournis et d'une teinte un peu triste mais il s'en était toujours contenté et satisfait car il avait bien du mal à l'imaginer avec une couleur flamboyante sur le dessus de la tête, comme la jeune femme. Le petit Ethan, adorable et sensiblement similaire à la représentation qu'il s'était fait de lui, pénétra dans la pièce à vivre pour les rejoindre, jouant la carte de la timidité. Sa masse de cheveux était impressionnante mais lisse. Il n'était clairement pas un Haynes. Il se perdit un quart de seconde dans la contemplation de ses grands yeux clairs avant de revenir dans l'instant présent lorsqu'une petite main se tendit dans sa direction. « Bonjour, Ethan. Je suis ravi de faire ta connaissance. » Il serra lentement la main de l'enfant avant de s'agenouiller devant ce dernier. « Oh, il n'y a pas de mal, » rigola-t-il en plissant les yeux. « Un week-end entier avec moi et il prendra l'accent de Londres. » Il reporta son attention sur Ethan, remarquant le regard insistant qu'il adressait à sa chatte. « Tu veux la caresser ? Elle n'est pas méchante, je te promets. » Il attendit que le petit se décide à avancer d'un pas vers lui pour lui tendre l'animal, qui pesait quand même son petit poids, et la lui mit dans les bras. « Elle s'appelle Néfertiti et elle adore les câlins. » Après s'être remis debout, il partit dans le coin où étaient réunies ses affaires et revint avec une petite brosse. « Viens, assieds-toi sur le canapé, tu pourras la brosser. » Il conduisit le gamin sur le sofa, l'aida à s'installer avec la chatte sur les genoux et lui montra d'abord comment il fallait procéder. Ethan comprit rapidement ce qui lui était demandé et s'occupa d'elle avec une délicatesse étonnante pour quelqu'un de son âge. Lisa profita de cette distraction pour tirer sa révérence, son garçon étant de toute manière bien trop concentré sur la mission qui lui avait été assignée.

Un silence pesant retomba alors dans la maison sitôt la porte d'entrée refermée. La voiture garée dans l'allée quitta sa place et le petit britannique se frotta distraitement le bras sans savoir où se mettre à présent.
« J'ai eu un job, » souffla-t-il pour briser la glace. « Au Costa Coffee, à deux pâtés de maisons d'ici. » Cette information était la seule chose qui lui était venue à l'esprit lorsqu'il s'était demandé quoi dire. « Je ne peux pas abuser de ton hospitalité comme ça... » De plus, il commençait à connaître tous les recoins du salon, les moindres imperfections et petits détails, qu'il avait pu observer durant les nombreuses heures qu'il avait passé ici. « Regarde Tonton ! » les interrompit Ethan, tout joyeux et émerveillé, en montrant les poils blancs accrochés à la brosse. Néfertiti ne semblait aucunement perturbée étant donné qu'elle ronronnait avec enthousiasme, étendue sur le dos comme un pacha, les quatre pattes en l'air, ses yeux plissés attestant de sa bonne humeur. « Si tu veux passer plus de temps avec Ethan, je peux m'en aller le reste de la journée, ça ne me pose absolument aucun problème, » murmura-t-il en se penchant légèrement vers Carson auprès de qui il s'était rapproché entre temps. Se glissant une main distraite dans les cheveux, il leva ses grands yeux félins en direction du propriétaire des lieux, se mordillant le coin de sa lèvre inférieure déjà bien abîmée à force d'avoir nerveusement grignoté des bouts de peau ou tiré dessus avec ses doigts, parfois à sang.
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MessageSujet: Re: Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed.   Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed. Icon_minitimeMer 26 Nov - 20:51

Carson s’était inquiété pour rien. Il n’avait aucune raison de douter de la gentillesse de Baxter avec les enfants ; il connaissait déjà l’infinie douceur dont il était capable avec son prochain, alors son neveu, qui était lui aussi un être adorable, ne pouvait que s’entendre avec. Être témoin d’une scène aussi touchante lui faisait toutefois plus plaisir qu’il n’aurait voulu se l’admettre. Lui qui avait constamment refoulé les désirs de couple de son ami, voilà qu’il le présentait à sa famille la plus proche, cela n’avait aucun sens, lorsqu’il y réfléchissait. Évidemment, il ne s’agissait que d’un concours de circonstances. Lisa, Ethan et Baxter s’étaient retrouvés sous le même toit au même moment parce qu’il ne pouvait en être autrement. S’il avait eu le choix, Carson aurait-il laissé les choses se déroulaient ainsi ou aurait-il séparé leurs chemins ? Même lui était bien incapable de répondre à cette question. Et peu lui importait, car la situation était beaucoup moins étrange qu’il ne l’aurait imaginé ; les différents partis semblaient s’entendre à merveille, les échanges se faisaient dans un naturel qui aurait été étonnant si Carson n’avait pas connu aussi bien les protagonistes. Il suivit Ethan et Baxter des yeux lorsqu’ils s’éloignèrent jusqu’au canapé, un sourire idiot sur les lèvres qui fut surpris par sa sœur. Cette dernière se hissa sur la pointe des pieds pour venir déposer un tendre baiser sur sa joue, le tirant de sa contemplation. Elle aurait aimé lui dire qu’il avait été stupide de laisser partir cet homme qui, avec évidence, lui plaisait et pour qui il portait beaucoup d’affection, toutefois elle connaissait son frère comme sa poche et savait qu’il ne fallait pas le brusquer, de peur de le voir se refermer comme une huître. Cela la blessait malgré tout de savoir qu’il refoulait tant d’émotions dans ce grand corps, depuis si longtemps. Elle souhaitait qu’il se débarrassât une bonne fois pour toutes de ce fardeau et commençât à vivre. Il le méritait. « Je reviens demain en fin d’après-midi, » murmura-t-elle pour ne pas perturber l’échange entre son fils et l’ami de Carson. « D’accord. Embrasse la petite pour moi. » Elle lui sourit avec bienveillance, l’étreignit une dernière fois avant de se faire reconduire dehors.

Le propriétaire de la maison retourna dans le salon surveiller son neveu, en silence, sans se défaire de ce sourire satisfait qu’il ne maîtrisait plus. Ce dernier s’effaça néanmoins quelques secondes, durant l’annonce de Baxter qui vint briser le calme relatif dans lequel la pièce était plongée jusque là. Il avala bruyamment sa salive, son regard passant d’Ethan à son ami tandis qu’il esquissait un nouveau sourire, plus réservé que le précédent.
« Tu vas être serveur ? » ne put-il s’empêcher de demander, étonné de le voir tomber aussi bas sur l’échelle social, même s’il s’agissait d’un travail comme un autre. Il secoua la tête pour se ressaisir et paraître plus heureux pour lui. « C’est une bonne nouvelle ! » Cela lui éviterait de se morfondre dans son coin à longueur de journée, au moins. Et de rencontrer de nouvelles têtes. « Ce n’est pas parce que tu vas gagner ta vie que je vais te demander quoi que ce soit, tu restes mon invité, » tint-il cependant à préciser pour ne pas que Baxter se fasse de mauvaises idées. Il était le bienvenu quoi qu’il ait pu se passer entre eux et le resterait jusqu’à ce qu’il n’ait plus besoin de son toit. Son attention fut appelée par Ethan en un cri victorieux et il applaudit quelques secondes. « Bravo, bonhomme, elle est encore plus belle qu’avant ! » le félicita-t-il tandis que le garçon se penchait pour déposer plusieurs bisous bruyants sur le ventre de la chatte qui redoubla de ronronnements. Que le temps passait en compagnie de son frère, Ramses le diabolique, paraissait lointain. Nefertiti était un ange fait animal et il appréciait l’avoir dans sa maison, autant que son maître. Il baissa le regard en direction de Baxter, qui avait pénétré son espace vital sans qu’il ne s’en rendît compte. Il demeura un instant interdit, perdu dans la contemplation de ses grands yeux clairs, avant de secouer la tête. « Ethan t’adore déjà, et je suis sûr qu’il a mille questions à te poser à propos de Nefertiti et de Londres. » Il se racla la gorge et détourna la tête, incapable de soutenir plus longtemps la vision de son doux visage si près du sien. « Si ça ne te dérange pas, bien sûr, j’aimerais que tu restes... pour lui... » Forcément, il n’allait pas lui demander de rester pour autre chose que son neveu. Qu’il était idiot de parler pour ne rien dire. « On pourra aller promener Darwin ? » demanda Ethan, en les interrompant, désormais debout près d’eux. « Bien sûr, il va être ravi. Et après, on pourra même en profiter pour manger des pizzas quelque part. » Le garçon trépigna d’excitation, vraisemblablement ravi de ce programme pour la soirée. Il leva la tête en direction de Baxter et lui attrapa un pan de sa manche pour capter son attention. « Tu viens avec nous ? Tu manges de la pizza ? » Carson se pencha, effleurant le britannique au passage, pour attraper la main du petit et l’attirer contre lui. Il ne voulait pas que Baxter se sente obligé d’accepter, or, il était difficile de refuser la proposition d’une bouille aussi attendrissante que celle du jeune Eckert. Il possédait le pouvoir de persuasion de sa mère. « Seulement si tu n’as rien de mieux à faire, » ajouta-t-il à l’attention de son ami et ancien collègue, avec un regard teinté de tristesse, comme souvent quand il posait les yeux sur lui, en ce moment.
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Baxter Madden
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MessageSujet: Re: Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed.   Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed. Icon_minitimeDim 30 Nov - 18:35

Il n'était déjà pas bien enthousiaste à l'idée de devenir serveur, alors la réponse – teintée de déception – de Carson eut raison du peu de contentement ressenti grâce à cette nouvelle. Il n'était pas vraiment fier de lui-même mais était satisfait de pouvoir envisager toucher un salaire, même faible, temporairement ou non. Ne préférant pas répondre en utilisant le même ton que lui avait pu le faire, il jugea bon de conserver le silence sur ce sujet tout du moins. La présence de l'enfant l'empêchait clairement de s'exprimer avec la plus grande franchise, ce qui n'avait pas que des mauvais côtés étant donné qu'ils semblaient ainsi se supporter. Les disputes, trop faciles, étaient évitées et des sourires, même timides, étaient parfois échangés. Un contraste vraiment important avec les précédentes journées qu'ils avaient pu passer en tête à tête sous ce même toit. En résumé, Ethan apaisait véritablement l'ambiance tendue dans la maison parvenait à réunir les deux jeunes hommes sans grande difficulté, concentrant principalement leur attention sur lui et les empêchant de se détester ouvertement. Cette légère pause dans leurs querelles était la bienvenue. Même si la situation s'avérait étrange car inconnue, il ne regrettait absolument pas d'avoir pu rencontrer son neveu. Depuis que leurs liens s'étaient considérablement détériorés, Baxter n'avait cessé d'éviter le propriétaire des lieux en faisant en sorte de ne pas le croiser lorsqu'il se levait ou se coucher, vivant à un rythme différent du sien. Seulement maintenant qu'il avait retrouvé un travail, il n'était pas certain de pouvoir continuer son petit manège improvisé. De toute manière, la question ne se posait pas présentement car le week-end s'annonçait agréable pour tout ce petit monde. Personne ne serait mis de côté durant ces deux courtes journées et les problèmes seront laissés à la porte au moins jusqu'au retour de Lisa. Ce plan semblait satisfaire tout le monde car ni Carson ni Baxter ne s'exprimaient avec animosité. « Je ne suis pas ton invité, Carson, je me suis invité seul chez toi, ne l'oublie pas... » soupira-t-il doucement en détournant le regard vers l'enfant, heureux comme tout de se trouver chez son oncle. Sa demande l'étonna grandement car même si le petit garçon donnait l'impression d'apprécier sa compagnie, cela ne voulait en rien dire qu'il souhaitait partager son week-end avec lui. Peut-être préférait-il se retrouver seul avec son oncle ? Pris de court par la requête d'Ethan, il marqua un long silence en fixant les petits doigts accrochés à sa manche mais finit par hocher la tête. « Je... Oui, bien sûr que je mange de la pizza. » Il essaya de lui sourire. « Je veux bien venir avec vous. »

Les trois protagonistes, et le chien, partirent en vadrouille une bonne partie de l'après-midi. Après avoir redéposé Darwin à la maison, ils partirent en ville en voiture et choisirent de dîner directement là-bas dans un endroit animé le samedi soir, sous les yeux émerveillés de l'enfant. A leur retour, ils eurent tout de même le temps de mettre un film d'animation, Dragons 2. En contrepartie, Ethan devait se laver les dents et se mettre en pyjama avant de regarder la télévision. Si tout le monde suivit le film une bonne heure, le garçon – assis entre les deux hommes – s'endormit doucement jusqu'à glisser du côté de son oncle. Étrangement, ou non, Baxter ferma les yeux et partit à son tour, la tête rejetée en arrière contre le haut du dossier alors qu'il n'était pas si tard que ça. L'écran digital affichait 9:25 lorsque le dessin animé termina. Carson dut remarquer à ce moment là qu'il était le seul être vivant encore éveillé dans cette pièce car même les animaux se reposaient eux aussi. Faisant craquer son dos, le britannique se redressa en baillant à s'en décrocher la mâchoire tandis que son ancien collègue se trouvait dans sa chambre pour coucher son neveu. Pas tout à fait réveillé, il se remit debout et alla allumer les lumières du salon avant d'ouvrir l'accès au jardin à Darwin. « C'est un enfant adorable, » murmura-t-il en se tournant vers le professeur de sciences qui était revenu dans la pièce. Il était plus sage pour eux de parler d'éléments extérieurs ou bien d'autres personnes pour ne pas créer de moments dérangeants. Tant qu'il éviterait de mentionner leurs différends, tout devrait bien se passer ce soir. En principe en tout cas. « Il sait que tu aimes les hommes ? » demanda-t-il sans réfléchir. « Excuse-moi, c'était idiot de demander une chose pareille. Il n'a que trois ans et ça ne me regarde absolument pas, » se rattrapa-t-il aussitôt en se passant une main sur le visage.
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MessageSujet: Re: Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed.   Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed. Icon_minitimeDim 30 Nov - 21:51

La réponse de Baxter laissa Carson perplexe pendant un moment, durant lequel il fixa Ethan et la chatte sans trop les voir. Il n’avait jamais réfléchi sur ce point, il était néanmoins vrai que le Britannique n’avait fait que s’inviter dans sa vie, depuis le premier jour. Son arrivée à Chicago, et plus particulièrement au lycée, relevait du plus beau des hasards, le reste de leur parcours ne se devait qu’à lui et à son insistance. Il avait forcé leur premier baiser, qui amena le reste de leurs moments de plus en plus intimes, et l’avait toujours plus pressé dès lors. Même lorsqu’ils n’étaient plus en phase, Baxter avait trouvé le moyen de s’immiscer dans son existence. Par des rencontres impromptues, par des regards au détour des couloirs. Et pourtant. Lorsqu’il remontait au commencement de Baxter et Carson, ça avait été lui, le professeur le plus asocial et bourru de tout Chicago, qui lui avait tendu la main et l’avait invité dans son cercle très fermé d’amis. Il avait vu en lui un allié potentiel, le côté anglais sans doute, et avait souhaité le garder avec lui plutôt que contre lui. Tout était donc de sa faute. S’il avait agi avec lui comme il le faisait avec tous ses collègues, avec condescendance et désintérêt, Baxter n’aurait jamais cherché à le connaître, à pénétrer sous sa peau et dans ses poumons comme il le faisait désormais. Tout aurait été plus facile. Et tellement plus fade, aussi. Carson se souvenait de son existence d’antan, qui manquait de couleurs, de dynamisme. Baxter l’avait sorti de son train-train routinier et parfois ennuyeux, il lui avait fait découvrir d’autres sentiments, de nouvelles émotions. Si la route avait été sinueuse et les regrets étaient nombreux à l’heure actuelle, revenir en arrière ne semblait pas être une option viable. Il ne voulait pas perdre leurs précieux souvenirs même si le présent était douloureux. L’enthousiasme débordant d’Ethan lorsque sa requête fut acceptée lui rappela combien son ami d’outre-Atlantique était une agréable compagnie. L’enfant, du haut de ses trois ans, l’avait réalisé en à peine cinq minutes. Alors pourquoi diable refusait-il, à trente-quatre ans, après avoir vécu une vie morose de solitude, de voir l’évidence et d’accepter que Baxter fût le compagnon idéal pour lui ? Cela n’avait aucun sens.

Ces idées quittèrent bien vite son esprit alors qu’ils partirent tous les trois en promenade. Il n’y eut aucun moment gênant durant l’après-midi et même la soirée. Si parfois Carson s’était montré réticent à l’idée d’être vu avec Baxter, quand ils n’étaient que tous les deux, la présence de l’enfant semblait apaiser les esprits et leur offrir un alibi. La barbe devait également jouer en la faveur du petit Anglais puisqu’elle lui conférait une attitude plus virile, ce que Carson lui avait souvent – et indirectement – reproché lors de leurs rencards. Quoiqu’il en fût, le repas, le retour à la maison, et la petite séance cinéma sur le canapé se passèrent dans une atmosphère très détendue, qui contrastait beaucoup avec l’ambiance générale qui avait jusque là régné sous le toit de Haynes. Durant le film, Carson fut plusieurs commentaires qui ne trouvèrent aucune réponse et ce ne fut qu’au bout du quatrième qu’il se redressa pour constater que toute la maisonnée, du chat au neveu, s’était endormie. La scène le fit sourire largement, pour la première fois depuis longtemps.
« Allez, mon grand, au lit, » murmura-t-il au moment du générique de fin. Ethan s’accrocha à son cou et se laissa porter jusque dans la chambre. « Bonne nuit, tonton, » bailla-t-il avant de déposer un baiser bruyant sur sa joue. Carson lui caressa le front avec tendresse puis le laissa dans son grand lit, retournant dans le salon où Baxter ne dormait plus. « Oui, c’est le meilleur d’entre nous, » sourit le maître des lieux en retour. Il s’avança dans sa direction mais s’arrêta net à la question qui suivit. De quel droit se permettait-il de se renseigner à ce sujet ? Pourquoi même y penser ? Il haussa les épaules avant de fourrer ses mains dans les poches de son pantalon. « Tu l’as dit, il n’a que trois ans, il n’a pas la notion de ce qui est anormal dans notre société. Je ne me suis jamais posé avec lui pour en discuter, mais je suis sûr qu’il n’en serait pas choqué. » S’il gardait le regard rivé en direction du jardin jusque là, il baissa les yeux pour regarder Baxter. « Je l’ai annoncé à mes parents, tu sais. Je ne suis plus exactement dans mon placard depuis plusieurs semaines... » Certes, il lui restait de nombreux efforts à déployer avant de s’assumer à cent pourcents. Cependant, il s’estimait sur la bonne voie. « C’est grâce à toi, si je l’ai fait. Tu as été comme un déclic, une inspiration, » confessa-t-il sur un ton presque honteux.
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MessageSujet: Re: Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed.   Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed. Icon_minitimeMar 2 Déc - 20:52

Quel beau crétin il faisait. Sous prétexte de ne pas savoir où il en était, Monsieur se permettait des choses qui ne lui ressemblaient pourtant pas. Il refusait de mêler Ethan à tout cela, aux problèmes des grandes personnes, cette pauvre âme encore innocente. Et pourtant il agissait de manière très idiote en osant lui poser une question qui n'avait aucun sens. Grammaticalement, elle en avait, bien sûr, mais elle n'avait définitivement pas sa place sous ce toit. Il s'en voulut atrocement dès l'instant même où les mots avaient franchi sa bouche pulpeuse, seulement il était déjà trop tard. La bêtise avait été faite. A sa grande surprise, Carson le prit plutôt bien. Contrairement à ce qu'il croyait, il ne s'était pas braqué et avait très bien rebondi sur ses propos en parlant de la tolérance de l'enfant et de sa capacité d'adaptation. Dans un hochement de tête vif, il détourna son attention vers un meuble du salon pour ne pas avoir à regarder son ami, toutefois il était difficile d'ignorer son interlocuteur surtout quand ce dernier se trouvait dans la même pièce et qu'il s'adressait directement à vous. Pour s'occuper les mains, et le reste du corps, il s'approcha davantage de la porte-fenêtre et appela Darwin pour le faire rentrer. Désormais à genoux, pour essuyer les pattes de l'animal, il se remercia mille fois intérieurement d'avoir ainsi réduit l'écart entre lui et le sol car la tournure que prenait cette conversation manqua de le faire tomber à la renverse. C'était pour le moins inattendu comme confession. Il ne doutait pas du courage du professeur de sciences, quoi que, mais cela l'étonnait grandement de sa part. Pourquoi avoir changé à ce sujet ? Pourquoi maintenant ? Cela voulait-il dire qu'il voyait actuellement quelqu'un mais qu'il n'osait pas lui dire ? Cela expliquerait le comportement étrange qui suivit son retour. La suite de ses paroles le fit discrètement sourire tandis qu'il terminait de frictionner les poils du chien avec une serviette. « C'est... bien, Carson. » murmura-t-il en se remettant debout. « Je veux dire... wow. Quel changement. » Il n'avait pas quitté Chicago depuis si longtemps que cela et pourtant les gens autour de lui semblaient avoir changé. En bien comme en mal. Ou bien était-ce lui qui était différent ? « Je ne pense pas avoir été une inspiration, ni pour toi ni pour quiconque d'ailleurs. Mais je suis fier que tu ais osé parler à tes parents. Ce premier pas, de géant, que tu viens de faire est très important. Pour toi, surtout, en fait. » S'assumer était vraiment nécessaire pour parvenir à s'épanouir dans sa vie personnelle lorsque l'on possédait une sexualité différente de la majorité. Carson empruntait un chemin qui ne pouvait lui apporter que des bonnes choses, à lui ainsi qu'à sa famille. Il ne semblait guère traumatisé ou même choqué, la révélation avait sans nul doute été très bien accueillie. Il se sentait heureux et ravi pour lui, il méritait d'aller de l'avant, surtout à son âge. Tant d'années gâchées, désormais derrière lui, alors qu'une seule petite discussion privée et un brin de courage le tenaient éloigné d'un bonheur possible depuis tout ce temps.

Réajustant ses lunettes sur le bout de son nez, il releva finalement ses grands yeux clairs dans sa direction et s'autorisa un léger sourire timide.
« Tu dois te sentir fier de toi, » commenta-t-il naïvement. « Tes parents aussi doivent l'être. » Il ne connaissait pas ses proches mais du peu qu'il voyait, par le biais de sa sœur, Carson était un être précieux et apprécié des Haynes. Il n'espérait pas mieux pour son meilleur ami, recevoir le soutien de sa famille représentait le plus beau de tous les cadeaux du monde. Il n'avait pas eu cette chance, personnellement, mais il pouvait ressentir sa satisfaction évidente. « Tu n'as plus à vivre caché... Tu peux commencer à penser un peu à toi maintenant. » Chose qu'il faisait déjà parfaitement, après avoir choisi de le rétrograder sentimentalement. « Je suis sûr que tu trouveras le meilleur des gendres à leur présenter. » Son sourire se voulait encourageant mais à l'intérieur de lui, une voix hurlait tout le contraire de ce qu'il avançait. Son pauvre cœur, déjà bien affecté jusque là, saignait un peu plus à chaque parole prononcée. C'était comme si une hémorragie interne faisait rage dans son petit corps frêle et qu'il ne pouvait rien y faire. Il devait continuer de sourire, poliment, alors que ses nombreuses blessures – jusque là vulgairement pansées – se rouvraient à l'idée de le voir faire sa vie avec un autre homme. Bien que conscient de réagir comme un parfait petit égoïste, il ne parvint pas à retenir les larmes qui s'accumulaient au bord de ses yeux. « Tu avais entièrement raison. Je n'aurais jamais dû revenir à Chicago. Il n'y a rien pour moi ici, » rétorqua-t-il subitement. Le même schéma se répétait inlassablement. On l'appréciait, oui, mais pas suffisamment pour se le coltiner intimement. D'abord son petit ami le trompait, à plusieurs reprises, ensuite l'homme à qui il avait ouvert son cœur ne l'aimait pas en retour. « Peut-être que j'aurais dû rester avec Tom, » murmura-t-il d'une voix éteinte. Le professeur de musique remplaçant était un gentleman et quelqu'un de très attentionné. « Ou le suivre à New-York, je ne sais pas... Si l'amour n'existe pas, alors autant se contenter d'affection sincère ou de l'apport d'un certain équilibre. » Il n'était hélas pas tombé amoureux de Tom mais au-delà de tout cela, même s'il s'agissait du principal, cet homme aurait pu lui apporter énormément de choses. « Tu sais, je suis égoïste au point de t'en vouloir si tu parvenais à construire quelque chose avec un homme avant moi, » essaya-t-il de plaisanter dans un soupir triste, dans une tentative vaine d'apaiser le climat tendu.
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MessageSujet: Re: Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed.   Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed. Icon_minitimeMer 3 Déc - 15:35

Sa vie privée, et plus particulièrement sa sexualité, avait toujours été un tabou dans la vie de Carson. Il n’en parlait jamais, pas même avec ceux qui partageaient des goûts qui déviaient de la pseudo normalité qui régissait le monde. Il ne se trouvait pas particulier ou hors du commun, il était tout simplement gay et ne comprenait pas que la société fasse tout un plat de ses préférences en matière de qui il aimait mettre dans son lit. En ce sens, il s’était assumé depuis la fin de l’adolescence, lorsqu’il avait pris conscience de désirer les hommes et non les femmes. Pourtant, il n’avait jamais fait la démarche de l’annoncer à ses proches, ni à ses collègues. Il ne se vantait pas de ses exploits sexuels, gardait le mystère sur l’identité de ses conquêtes, détournait les conversations lorsqu’elles s’approchaient trop de son intimité ; l’hétéro-normalité du monde avait fait le reste du travail, rares étaient ceux qui s’imaginaient qu’un homme aussi grand et viril puisse être de la jaquette. Carson avait toujours menti par omission, il n’avait jamais au grand jamais prétendu être hétérosexuel. Raison pour laquelle, sans doute, il n’aimait pas être traité de refoulé ou de menteur. « Oui, je ne pensais pas que ce serait un tel soulagement. » Le fait d’être sorti de son placard seul, et non pour leur présenter quelqu’un, jouait en sa faveur. Certes, et même s’il n’y croyait pas, Baxter avait été un élément déclencheur, mais Carson s’était assumé auprès de ses parents avant tout pour son bien-être personnel. « Mes parents ont très bien pris la chose, comme si au fond ils l’avaient toujours su. Je m’estime très chanceux de ce point de vue, je ne sais pas ce que j’aurais fait s’ils m’avaient fermé la porte en pleine face... » Ce n’était pas un trait de caractère des Haynes, toutefois l’idée lui avait effleuré l’esprit au moment de sa grande déclaration. Il avait pensé à ce que Baxter lui avait raconté à propos de son père qui, des années plus tard, n’acceptait toujours pas la sexualité de son fils. Il le considérait encore plus comme un connard fini maintenant qu’il savait à quel point il était facile, pourtant, d’accepter la différence de son enfant. Après avoir jeté un coup d’œil en direction de la porte de sa chambre, il releva les yeux sur son ami et écouta ses encouragements, qui parvenaient à sonner vrais même s’il sentait un certain retrait dans son attitude. Les choses étaient loin d’être réglées entre eux, encore aujourd’hui. Mais au moins ils discutaient, d’un sujet sérieux et important, et non de la pluie et du beau temps comme tel était le cas dernièrement. « J’ai fait mon coming-out, Bax, je n’ai pas retourné ma veste au point de vouloir me caser de sitôt... Je ne peux toujours pas faire ça. » S’il n’était pas parvenu à le faire avec lui, alors personne d’autre ne pouvait prétendre au titre de futur petit-ami de Carson Haynes.

La suite de la conversation le prit de court et ramena l’atmosphère pesante qu’ils venaient tout juste de quitter. Il scruta son beau visage d’où un éphémère sourire disparaissait progressivement. Il aurait aimé le retenir, ou bien le dérober à ses lèvres et le conserver à jamais dans son cœur avant que ces dernières ne l’abandonnent. Mais il était déjà trop tard. Il était parti.
« Tom était un chic type, » approuva-t-il sans hypocrisie. « Bien sûr, je ne l’appréciais pas pour une mauvaise raison, ou tout du moins une raison qui n’était pas valable... Il avait tout du gendre idéal, comme tu dis. Mais aucun homme ne mérite que tu plaques tout pour le suivre, surtout si tu n’es pas amoureux. » N’avait-il rien appris de sa relation avec Troy ? Du désastre que sa traversée de l’Atlantique avait été ? Il avait tout perdu pour rien. Il n’aurait jamais dû venir à Chicago dès le départ, pourtant, et très égoïstement, Carson était reconnaissant de l’avoir rencontré et de l’avoir dans sa vie, malgré les peines de cœur qui allaient avec ses présences et absences. En parlant d’égoïsme, Baxter lui fit une confidence qui fut loin de l’étonner. Qu’il osât lui dire, en revanche, fut une étourdissante surprise. Il ouvrit et ferma la bouche à plusieurs reprises, avec du mal à trouver quoi répondre à cela. Puis il choisit de poursuivre sur la voie de la plaisanterie aussi, conservant un regard nostalgique malgré tout. « Je promets alors d’attendre que tu trouves ton homme, ou ta femme, idéal, avant de me lancer dans une relation sérieuse, Baxter. Parce que je me déteste quand tu m’en veux... » C’était pour cette raison qu’il buvait autant dernièrement, et que cette soirée était la première depuis un moment durant laquelle il n’avait pas ouvert une bouteille de vin ou sorti son verre de whisky. Grâce à Ethan et à sa présence bénéfique, il avait les idées claires, ne s’énervait pas vite comme il pouvait le faire, et il avait pu recoller quelques morceaux de sa relation avec Baxter. « Je te paie un chocolat chaud nocturne ? » proposa-t-il en se dirigeant déjà vers la cuisine. Il sortit du lait du réfrigérateur et le versa dans une casserole qu’il mit à chauffer sur la gazinière. Il était plus agréable de discuter de choses qui fâchaient autour d’un mug brûlant rempli du plus réconfortant des breuvages.
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MessageSujet: Re: Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed.   Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed. Icon_minitimeJeu 4 Déc - 20:29

« Mes parents ont très bien pris la chose, comme si au fond ils l'avaient toujours su. Je m'estime très chanceux de ce point de vue, je ne sais pas ce que j'aurais fait s'ils m'avaient fermé la porte en pleine face... » Cette simple phrase créa en lui de mauvais ressentis, desquels il était pleinement conscient. Étrangement, il se sentait en partie jaloux de la relation qu'il entretenait avec ses deux parents. Jamais il n'échangerait sa propre mère, même contre les plus belles richesses du monde, mais même à plus de trente ans, cela restait pénible pour lui d'avoir le soutien d'un seul de ses parents. Il n'attendait désormais plus grand-chose de son père et pourtant il continuait d'espérer un quelconque changement de sa part, même minime. Juste un signe qui prouverait une forme d'humanité chez son paternel. Il avait souvent comparé Carson à un imposant bloc de glace mais Mr Madden le devançait de loin sur le podium des personnes froides. Parfois il doutait de la sensibilité de son ancien collègue mais à en juger par son comportement avec sa sœur ou son neveu, il était évident que le grand échalas possédait un cœur sous cette enveloppe corporelle déstabilisante. Il aimait clairement ses proches mais pour une raison qu'il ignorait, il refusait catégoriquement de s'ouvrir à d'autres individus, comme si seul le nom de Haynes avait de la valeur à ses yeux. Il ne faisait peut-être pas parti de son clan restreint mais il estimait toutefois être une personne digne de confiance. Il manqua de répondre quelque chose comme « Je ne savais pas non plus ce que j'étais supposé faire quand tu m'as fermé la porte de ton cœur en pleine face. » mais se contenta, au final, d’acquiescer ses paroles, compréhensif. « Ne sous-estime pas le pouvoir du coming-out. Quand le feeling passera vraiment avec un homme, tu comprendras pourquoi j'ai pu t'embêter à ce point depuis tout ce temps, » répondit-il d'un ton neutre, sans aucune animosité. Il lui exposait simplement son point de vue sur la question. Une fois que l'on prenait confiance en nous, le reste suivait naturellement. S'il s'appréciait personnellement et que sa famille l'aimait vraiment pour ce qu'il était au fond de lui, alors il n'existait désormais plus aucune barrière – du moins nullement infranchissable – entre lui et un bonheur éventuel.

Ses paroles sur le fait qu'aucun homme ici bas ne méritait de tout plaquer du jour au lendemain le firent rire discrètement, même si à l'intérieur il était tout sauf amusé.
« Tu me dis ça pour mon histoire ratée avec Troy ? Ou bien parce que je suis revenu à Chicago pour toi ? Dans les deux cas, je pensais être amoureux et qu'on m'aimait en retour... » Dans un soupir las, il détourna le regard vers le panier du chien dans lequel Darwin s'était déjà rendormi. Il aurait aimé pouvoir avoir une telle option lui aussi. Se mettre en mode OFF quand il le souhaitait, disparaître quand une situation s'avérait dérangeante et gênante. Les deux hommes parlaient avec calme mais le blocage persistait du côté de Baxter. Il n'arrivait décidément pas à récupérer leurs rapports d'antan, même si présentement les choses pouvaient démontrer le contraire. Cela n'était pas naturel et il ne parvenait plus à se sentir à l'aise face à lui, pas comme autrefois. Désormais il devait réfléchir avant de parler, avant de le regarder, avant d'envisager de le toucher ou bien de l'effleurer. Cette insouciance, que jadis il possédait, lui manquait cruellement, il en était de même pour leur complicité passée, de toute évidence révolue. Le temps était capable de panser n'importe quelle blessure mais le britannique n'était hélas pas connu pour sa patience. Il voulait que tout aille vite, y compris la cicatrisation de son cœur. La guérison lui semblait vraiment pénible, d'autant plus qu'il était contraint et forcé de croiser le doux visage de Carson chaque jour. On combattait le mal par le mal. Il était actuellement en train de vérifier si le proverbe s'appliquait à tout le monde. « Un chocolat chaud ? Oui, pourquoi pas... » dit-il doucement, choisissant volontairement d’occulter ses précédentes paroles. Il ne se sentait pas encore prêt à rouvrir ce genre de débat entre eux. Certes avait-il été dur avec le jeune homme en lui annonçant qu'il avait perdu son meilleur ami, autrement dit lui, mais il ne regrettait pas ce qui avait été dit mais plutôt la manière de le faire. Ouvrant un placard, il attrapa – avec difficulté – un paquet d'Oreo que Carson avait dû déplacer dans le fond sans le faire exprès ou penser à mal, mais le petit brun fut obligé de se mettre sur la pointe des pieds et de tendre le bras à l'intérieur du meuble pour s'en saisir. Tel un enfant, il retrouva un semblant de sourire à la vue des petites pâtisseries chocolatées et s'installa sagement à table avant de sortir deux sachets qu'il déposa devant lui et à la place du propriétaire des lieux. « J'ai prévenu Alexia que je m'invitais chez elle demain, toute la journée. Je reviendrai vers dix-huit heures, pour être sûr de te laisser tranquille avec Ethan. » Lisa n'avait pas précisé l'heure à laquelle elle revenait chercher son fils, au moins comme cela il ne les dérangera pas.
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MessageSujet: Re: Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed.   Rolling around, pushing me down, it's keeping the good parts of me closed. Icon_minitimeLun 15 Déc - 13:43

Carson n’était pas d’accord avec les propos de Baxter à propos de son coming-out qui allait l’aider à se mettre en couple. Il s’agissait de deux problèmes aux antipodes l’un de l’autre. Le fait de s’assumer auprès de tout le monde ne changerait pas sa vision des relations de couple, ne lui donnerait pas envie de se caser avec un homme, ne le pousserait pas dans les bras d’un autre. Non, s’il se décidait à le faire dans un avenir proche, ce serait uniquement si ses rapports avec le britannique s’amélioraient et qu’il ouvrait enfin les yeux sur le besoin vital qu’il avait d’être en sa présence. Il n’était pas en mesure de s’imaginer avec quelqu’un d’autre que lui ; il préférait encore rester seul et misérable toute sa vie plutôt que de retenter une histoire sans sentiment avec un homme choisi au hasard comme il l’avait hélas fait par le passé. « Tu fais confiance aux mauvaises personnes, sans doute, » commenta-t-il sur un ton qui se voulait plaisantin mais qui ressortit surtout nostalgique. Il n’estimait pas être un individu aussi détestable que Troy, toutefois, ce n’était pas la première fois que Baxter les comparait. Donc peut-être qu’au fond, si, il était aussi déplorable que ce nabot trompeur et mesquin. Du moins, s’il l’était aux yeux de Madden, il ne pouvait en être autrement. Toutefois, il n’était pas le seul à avoir ses torts dans l’histoire, il restait persuadé que Baxter s’était attaché trop fort et trop vite à lui. Il l’avait étouffé à force, tout en le rendant à son tour accro à lui, ce qui avait abouti à une histoire boiteuse et inégale. La balance avait toujours penché en faveur de l’un ou de l’autre sans jamais parvenir à s’équilibrer. A leur plus grand regret. Pendant que la casserole chauffait doucement, il attrapa deux mugs qu’il remplit de chocolat en poudre avant de verser le lait brûlant par-dessus une fois celui-ci prêt. Il rapporta les grandes tasses sur la table, en plaça une devant Baxter et esquissa un sourire en voyant l’emballage des biscuits déjà posés. Son expression se renfrogna la seconde suivante, lorsqu’il se souvint qu’il avait justement essayé de récupérer Oreo, le lapin de son ami, auprès d’Alexia mais que celle-ci avait refusé de lui en laisser la garde. La petite brunette ne s’était pas montrée désagréable avec lui, cependant il avait très mal pris la chose et n’était pas resté aussi courtois avec elle. « D’accord. Ethan va être déçu, mais je lui expliquerai que les grandes personnes ne sont pas toutes disponibles quand on voudrait qu’elles le soient. » Il s’installa sur sa chaise et ouvrit son paquet de biscuits.

Ils parlèrent peu, seulement pour échanger quelques banalités, durant la dégustation de leur chocolat chaud. Carson profita néanmoins du moment pour contempler sa bouille durcie par sa barbe et ses cernes, honteux d’être la cause de cet état – car le décalage horaire dû au voyage remontait à trop longtemps maintenant pour être pointé du doigt – mais heureux de pouvoir le regarder durant ces longues minutes. Il n’avait pas eu l’occasion de le faire depuis un moment. Lorsque les tasses furent vidées, la petite vaisselle nettoyée et rangée, Carson attendit que Baxter se fût installé dans le canapé pour éteindre lui-même la lumière du salon.
« Est-ce que tu pourras m’excuser auprès d’Alexia, demain ? Je n’ai pas été très sympa avec elle la dernière fois que je l’ai vue... » Il soupira, peu désireux d’entrer dans les détails. « Bonne nuit, Bax. » Il rejoignit Ethan dans sa chambre après s’être lavé les dents et mis en pyjama puis se glissa sous les draps le plus discrètement possible pour ne pas réveiller l’enfant. Le lendemain se passa en duo, Carson emmena son filleul au Museum of Science and Industry, ce qui leur prit une bonne partie de la journée. Sur place, il se fit promettre de l’amener dans ce musée une fois par an, pour qu’Ethan puisse apprendre chaque année quelque chose de plus, à chaque fois qu’il gagnerait en maturité. Vers dix-sept heures, le garçon était assoupi contre l’épaule de son oncle, devant la télévision, quand Lisa frappa à la porte. « Il a été adorable, » lui assura-t-il à voix basse en l’aidant à installer un Ethan encore endormi dans la voiture. Il lui déposa un bisou sur le front et se redressa pour faire face à sa sœur. « Baxter est là ? Que j’aille le saluer vite fait ? » Carson secoua la tête de gauche à droite en guise de non. « Il n’est pas mon prisonnier, il a le droit de sortir quand il veut, tu sais. » Lisa grimaça devant sa réponse un peu trop sèche à son goût. Elle vint toutefois l’embrasser sur sa joue drue pour lui dire au revoir. « Tu devrais lui parler, pour ne plus être prisonnier, toi aussi..., » lui glissa-t-elle au passage. Il fronça les sourcils et la regarda droit dans les yeux sans savoir quoi répondre. Il sentait un feu gronder dans sa poitrine mais il ne pouvait pas la congédier avec méchanceté en lui répétant qu’elle ferait mieux de se mêler de ses oignons. « Conduis avec prudence, » furent les seuls propos qui sortirent de ses lèvres pincées. Elle promit d’envoyer un message une fois qu’ils seraient arrivés et prit la route. Haynes resta debout dans son allée presque gelée quelques minutes après son départ. Il ne rentra que pour se servir un grand verre de whisky qu’il descendit d’une traite avant de s’en servir un autre, qu’il sirota plus lentement devant son ordinateur. Il se mit tôt au lit, trop tôt pour un dimanche soir. Il ne croisa pas Baxter de la journée non plus.

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